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COP 21 : ce que mes voyages me montrent 3/4

Biodiversité environnement COP 21 Tigre de Sumatra en Andalousie.

La biodiversité en danger.  Les voyages ont toujours été pour moi une incroyable chance de voir des animaux, que ce soit lors de randonnées pédestres, de sorties en bateau, d’escalades, de safaris photos, de balades dans des parcs animaliers,... J’ai frémi en approchant de très près de grands fauves sauvages au Kenya ou en Afrique du Sud, j’ai été époustouflé par la taille et la couleur de papillons en Amazonie, interloqué par la longueur des serpents ou des insectes à Bornéo, émerveillé d’entendre des marmottes siffler dans les montagnes,…

En même temps, l’histoire de la disparition du dodo à l’île Maurice et à la Réunion a été pour moi un déclic. J’ai compris que de plus en plus de ces espèces que je voyais étaient menacées de disparition. Ce gros oiseau inoffensif qu’était le dodo n’existe plus que reconstitué dans des musées ou dessiné pour une publicité de bière à la Réunion qui affirme "la dodo lé la". Si la bière est bien là, non le dodo n’est plus là et son histoire préfigure le futur de beaucoup d’autres espèces dans le monde. Il n’y a qu’à se servir pour manger, et, à trop se servir, on détruit le garde-manger.

Ce qui me frappe déjà au moment de la Cop 21 c’est que beaucoup d’espèces d’animaux sont confinées dans des réserves, parcs et zoos, comme si c’était le seul moyen de les préserver d’une disparition annoncée. Ou bien nous nous servons des animaux comme de jouets pour notre plaisir et notre curiosité, par exemple avec les dauphins dans les delphinariums. Ou encore nous introduisons des espèces dans n’importe quel territoire où elles détruisent d’autres espèces et cassent les équilibres.  Idem pour les espèces végétales regroupées pour leur sauvegarde dans des parcs et jardins botaniques spécialisés. Ou bien, plantées n’importe où, certaines espèces se révèlent dangereusement invasives et dévastatrices.

Je suis allé voir des sites savant qui expliquent que la moitié des espèces animales et végétales vivantes connues aujourd’hui sur la planète (de l’ordre de 1,8 millions ont été identifiées et décrites), pourraient disparaître d’ici un siècle. Le rythme actuel de disparition des espèces serait de 100 fois à 1000 fois supérieur au rythme qui existait auparavant dans la nature. L’inconscience et l’irresponsabilité des hommes s’additionnent aux effets du réchauffement climatique provoqué par les hommes.

Mais à quoi bon se préoccuper de la préservation d’asticots, d’insectes ou de micro-organismes marins ? Parce que les espèces qui composent un écosystème forment un tout qui peut disparaître si on le détricote. Les micro-organismes marins nourrissent des petits poissons qui nourrissent des gros. Quand un écosystème s’effondre c’est toute une construction de chaînes alimentaires qui est en péril. Et comme nous sommes au bout des chaînes alimentaires, c’est l’espèce humaine qui se met elle-même en péril à terme. En laissant mourir aujourd’hui des espèces, nous détruisons notre nourriture et nos médicaments de demain. N’oublions pas que l’homme est une espèce parmi d’autres.  La curiosité, le courage et les photos des voyageurs peuvent aider à cette prise de conscience, j'en suis convaincu. 

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