Des déchets. Quand je voyage, je suis attiré par la beauté, l’ambiance, l’atmosphère, les personnes, les paysages, la nature, les monuments. Et c’est plutôt ce que je cadre dans l’objectif de mon appareil photo. Mais il m’arrive de regarder l’envers du décor. C’est parfois surprenant et inattendu. Dans les endroits les plus pauvres comme dans les endroits les plus exceptionnels, les déchets de la consommation humaine augmentent dangereusement et seule une petite partie est recyclée. Ainsi aux dérèglements du climat, résultat de son hyperconsommation d’énergies fossiles, l’homme ajoute encore les dérèglements de ses comportements qui augmentent encore ses chances de perte.
Les déchets sont parfois énormes et monstrueux, parfois petits et disséminés, parfois complètement invisibles comme les déchets chimiques qui polluent l’air, l’eau, la terre, qui entrent dans la chaîne alimentaire et viennent donc nous contaminer. Non seulement l’activité humaine produit beaucoup de béton et de bitume mais elle disperse aussi des plastiques et toutes sortes d’ordures et détritus, surtout issus de notre fringale de nouvelles technologies. En même temps, l’industrie comme l’agriculture répandent et épandent des résidus chimiques qui s’infiltrent partout. On ne peut plus y échapper. Ceux qui polluent le plus sont ceux qui consomment le plus. Je n’ai choisi que quelques photos de ce côté désolant de mes voyages. Je pense qu'elles sont suffisantes.
