Voyageur trompeur. C’est très étrange, quand Je lis le nom de Corto Maltese, je pense Hugo Pratt et quand j’entends le nom de Hugo Pratt, je pense Corto Maltese. Comme si Hugo Pratt l’auteur de la bande dessinée était le double de son personnage aventurier et vagabond Corto Maltese, ou vice versa. Or, ce gros livre que je viens de lire sur « Corto Maltese 1904-1925 » ne m’a pas permis d’effacer cette confusion.
Un lieu habité. Au cœur du vieux Djerba dans le sud Tunisien j’ai trouvé la toute petite porte bleue de cette micro maison d’hôtes extraordinaire. On y entre par la skifa, une minuscule pièce de réception d’où, jadis, on ne devait pas voir le reste de la maison. Nous sommes au détour de ruelles secrètes de la médina d’Erriadh, une petite ville de 4000 habitants, en plein au cœur de l’île de Djerba.
S’infliger un voyage. Une des amies de Cheryl, le personnage central de ce film, lui lance "c’est quoi tous ces trucs que tu t’infliges !". Cette phrase résume, à mon avis, le sens profond du film : Cheryl ne fait pas un voyage, elle se l’inflige. Pour cette longue randonnée pédestre de plus de 1000 kms sur le PCT (Pacific Crest Trail), elle emporte sur son dos un sac trop lourd pour elle, encombré d’objets inutiles, ce que moi-même j’ai fait très souvent.
Un voyage transatlantique. Luzmira Zerpa, la chanteuse du groupe, entre sur scène pieds nus, habillée d’un costume et d’une coiffe multicolores, chargés de pierres scintillantes et de plumes, comme un oiseau chamarré descendu des hautes branches de la forêt Amazonienne. Elle commence à roucouler doucement, en se déhanchant seule et en grattant sa petite guitare à 4 cordes. Puis ses six musiciens entrent l’un après l’autre.
Ma tasse de thé. Je suis vraiment amateur de thés et je ne rate jamais une occasion d’en visiter les plantations, les manufactures et les hauts lieux de dégustation lors de mes voyages, que ce soit en Inde, au Sri Lanka, en Chine continentale, à Taïwan et même au Kenya, voire au Zimbabwe. Cette fois je voulais m’échapper un moment des plages et lagons de rêve dans lesquels je baignais d’autant que le thé imprègne la culture mauricienne, Empire britannique oblige.
Marchés du monde dans un marché de banlieue. Quelle que soit la ville du monde que je découvre lors de mes voyages, une de mes premières visites est consacrée au marché local. C’est par définition un carrefour humain, dense et intense de vie et d’actions, un reflet du quotidien, de la manière de vivre, d’être, de manger, de négocier, et de communiquer des habitants de la ville, toujours haut en couleurs, dans tous les sens de cette expression.