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Le musée de Bois Chéri à Maurice

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Maurice L'entrée du musée de Bois Chéri

Ma tasse de thé. Je suis vraiment amateur de thés et je ne rate jamais une occasion d’en visiter les plantations, les manufactures et les hauts lieux de dégustation lors de mes voyages, que ce soit en Inde, au Sri Lanka, en Chine continentale, à Taïwan et même au Kenya, voire au Zimbabwe. Cette fois je voulais m’échapper  un moment des plages et lagons de rêve dans lesquels je baignais d’autant que le thé imprègne la culture mauricienne, Empire britannique oblige. Avec une voiture de location, je me suis donc évadé pour cette fameuse « route du thé » qui zigzague dans les hauteurs de l’ile, pour en suivre les trois étapes, les Aubineaux, Bois Chéri et Saint-Aubin.

Bois Chéri, avec sa plantation, son usine et son musée est le pivot de cette route mythique. Il est situé sur les plateaux de l’île, pas loin du site hindouiste de Grand Bassin. Dès potron-minet, des armées de cueilleuses indiennes, arpentent les 250 ha des plantations de Bois Chéri pour en récolter les feuilles les plus fraîches.

Leur travail harassant alimente l’usine qui transforme ces feuilles vertes en sachets de « blended tea ». Cette usine est un musée vivant du savoir-faire de la production du thé : flétrissage, fermentation, séchage, tamisage, emballage,... Dans les ateliers, des petites mains fébriles s’agitent autour des machines peintes en couleurs vives : broyeuses, sécheuses, emballeuses,…

Juste à côté, un musée sans prétention, plus statique brosse un panorama de l’histoire des thés dans le monde et présente des collections de « tea pots » tarabiscotés de l’époque victorienne, et d’antiques et étranges machines. La visite se conclut par une dégustation dans un coquet lounge vitré, dominant un lac, ancien cratère de volcan, entouré de rangs de théiers soignés comme des jardins à la française.

Bois Chéri fut racheté en 1958 par des … descendants de français vendéens, les Gimbeau, qui avaient fait fortune et construit en 1872, en bois de colophane et d’ébène, le Domaine des Aubineaux. Pour ceux qui l’auraient oublié, Maurice, avant d’être anglaise, fut française pendant près d’un siècle (1715 à 1810) sous le nom d’Isle de France et qu’on y parle toujours le français aussi bien que l’anglais. Après le décès de leur dernière occupante, les Aubinaux ont été reconvertis en 2000 en une sorte de musée de la famille. L’un des descendants des Gimbeau y apparaît en grand uniforme… de Major de l’armée anglaise.

Ces « franco-mauriciens » très british  avaient aussi construit, plus au sud, près de la côte, le château de Saint Aubin, qui est devenu depuis un restaurant gastronomique et une rhumerie, dernière étape de cette route du thé très agréable qui mélange histoire, paysages, architecture, industrie, agriculture et dégustations. J’ai eu l’impression de ne pas retourner bronzer idiot à mon hôtel. 

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