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Le cirque de Mafate à La Réunion 1/2 Ma rando d’accès

Océan Indien Réunion cirque de Mafate Une végétation féérique avec toutes les nuances de verts

La randonnée enchantée. A la Réunion, beaucoup de visites fabuleuses m’attendent, en particulier celle du volcan de La Fournaise. Mais plusieurs personnes retiennent mon attention en me parlant de l’un des trois grands cirques habités de l’île, celui de Mafate. Sa particularité, par rapport aux deux autres cirques, ceux de Cilaos et de Salazie, est qu’il n’existe aucune route pour y accéder, mais seulement des sentiers forestiers traversant la montagne… ou l’hélicoptère. Dans le regard de ceux qui ont atteint Mafate à pied, je sens que c’est une des treks les plus magiques à faire dans cette île de l’Océan Indien. Mais j’appréhende les heures de marche avec de forts dénivelés.

Pour me faire une idée je monte en voiture, par une petite route que grimpe à 2200 mètres d’altitude jusqu’à un panorama spectaculaire qui domine Mafate, le « Maïdo ». La vue qui s’ouvre à cet endroit sur Mafate est un des paysages les plus grandioses, impressionnants, époustouflant, chaotique, gigantesque et sublime que j’aie jamais vu dans aucun de mes voyages : des montagnes déchiquetées, des crêtes, des pics, des sortes de plateformes, les îlets sur lesquels s’accrochent une poignée de villages… Aussitôt ma décision est prise, j’irai passer au moins une nuit à La Nouvelle, la « capitale » du fond de cette marmite cyclopéenne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010.

Prudente, je choisis la voie d’accès terrestre la plus facile pour pénétrer au fond des remparts abrupts de ces montagnes hors du temps, le chemin du Col des bœufs qu’on atteint à partir du petit village de Hell-Bourg niché dans le cirque de Salazie. Une fois ma voiture laissée dès le petit matin au parking du Col des bœufs, l’aventure commence à travers ce sanctuaire verdoyant de la nature, entre les fougères, les bosquets, et des arbres majestueux.

Très vite le sentier entre dans une nature féérique, enveloppée dans une espèce de brume d’où émergent des scènes fantasmagoriques. Certains arbres tendent leurs bras et je m’attends à les voir battre des mains pour applaudir les merveilles de ces beautés naturelles. Beaucoup de ces arbres tropicaux sont habillés d’épiphytes, voire d’orchidées, qui se sont accrochés sur leur branches. Des filaments de mousses pendent partout comme des barbes de Merlin l’enchanteur ou de personnages du « Seigneur des Anneaux ». Dans cette « terre du milieu », je m’attends à voir sortir Gandalf ou Frodon Sacquet de derrière les buissons ou à entrevoir quelque prodige.

Mais la nature se suffit à elle-même. Ce panorama fantasmagorique que je traverse entre les montagnes est en réalité paisible et heureux. Mon cheminement, assez sportif par endroits, est accompagné du chant de nombreux oiseaux. Hélas les dodos, ces oiseaux étranges de l'île Bourbon ont disparu. Aujourd'hui, ce sont des oisillons qui n’existent aussi que sur cette île, les « tec-tec », qui m’accompagnent et m’encouragent de leur petit sifflement répété. Ils ne sont pas farouches et s’approchent tout près de moi comme pour me dire leur amitié. Un pur bonheur qui me fait oublier la rudesse du sentier. 

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