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Se protéger des virus et des microbes en voyage

Virus vaccins grippe prévention voyages dissémination hygiène vaccins prophylaxie Information préventive prise dans un vol Firefly (pour le compte de Malaysia Airlines) entre Penang (Malaisie) et Phuket (Thaïlande) @OlivierNoyer
Virus et bactéries voyagent. Et vous avec. L’épidémie de grippe en France nous rappelle que les voyages disséminent des indésirables invisibles : les virus, bactéries, parasites, amibes,... Par exemple une cabine d’avion est un réservoir qui brasse toutes sortes de microbes et virus. Ce qu'illustre la photo ci-contre attirant l'attention des voyageurs sur les symptômes qui devraient alerter. Je l'ai prise à bord d'un vol de la compagnie Firefly (pour le compte de Malaysia Airlines) entre Penang (Malaisie) et Phuket (Thaïlande). En réalité, quand votre voisin de siège d’avion est contaminant vous pouvez ne pas vous en rendre compte (les médecins parlent de "porteur sain")... or, ce voisin vous adresse la parole, et il se montre même bavard... Ou bien le passager qui est assis derrière vous tousse ou éternue en lâchant un nuage (Pflüge droplets) disséminé par la ventilation. Vous êtes bien obligés de respirer et on ne peut pas ouvrir les fenêtres pour aérer ! L'angoisse est encore plus forte quand vous êtes serré en classe éco comme des sardines en boîte.
 
Mais il n’y a pas que la cabine de l’avion qui vous expose en tant que voyageurs, il y a la promiscuité dans les trains, les bus, les métros, les taxis, les voitures, sans oublier les cafés et restaurants (la vaisselle a-t-elle été bien lavée ?), les salles de spectacles, les commerces, les bureaux, bref, dans tous les lieux où vous croisez beaucoup de monde qui passe. Les mains sont le principal vecteur, mais aussi l'air ambiant, la nourriture et les boissons. Tous nos déplacements et toutes nos rencontres quotidiennes nous exposent ainsi, mais pendant un grand voyage, notre mobilité est accélérée. Nous multiplions les lieux de passages, les moyens de transports et le temps que nous y passons (par exemple 12 heures sur un même siège d’avion) en croisant des virus et des microbes nouveaux qui peuvent arriver, comme nous, du monde entier.
 
Notre contamination est permanente. Vous donnez une poignée de main, touchez un interrupteur ou une télécommande, tournez une poignée de porte, posez votre main sur une chasse d’eau, un accoudoir, une table, un clavier, une télécommande, une souris… et vous  emportez avec vous une récolte de microbes et de virus. Et tout ce que vous portez à votre bouche peut faire entrer des parasites. Vous ne buvez que de l’eau minérale, mais vous avez oublié que le glaçon ne vient pas d’une bouteille saine. Vous vous êtes bien lavé les mains en sortant les toilettes, mais vous poussez la porte de sortie avec votre main… qui était propre… On n’échappe pas si facilement aux microbes !
 
Un des lieux de dissémination les plus pernicieux est celui des toilettes d’aéroports, là où commencent souvent vos voyages. La plupart des voyageurs y font un détour étant donné les temps d’attentes interminables observés dans ces lieux de passage. Ils sont le lieu de convergence de toutes les variétés de microbes et de virus que vous n’avez jamais rencontrés, les plus ordinaires, comme les plus redoutables, venus du monde entier. Les toilettes ont beau être nettoyées, leurs utilisateurs ne sont pas forcément aussi vigilants et éduqués que vous !
 
Des chercheurs de l’hôpital de Münster Allemagne ont effectué il y quelques mois une étude sur cette question : ils ont rapporté des échantillons prélevés sur 400 portes de toilettes de 136 aéroports dans 59 pays. Les résultats pas très ragoutants de leurs analyses ont été publiés dans une revue scientifique, "Clinical mocrobiology and infection". Par exemple, des staphylocoques dorés, dont près de la moitié des souches seraient résistantes aux antibiotiques, ont été retrouvés dans 5,5 % des cas. Sur une porte des toilettes de l’aéroport CDG de Paris, (pourtant supposée être propre !) une souche multi résistante provenant du sous-continent indien a même été clairement identifiée. Mais beaucoup d’autres bactéries à problèmes ont été trouvéesun peu partout.
 
Les contaminations par virus et germes passent aussi par des intermédiaires que sont les animaux de toutes tailles (chiens, chats, volailles, oiseaux,...) ou des bestioles minuscules comme les moustiques (nous en reparlerons) ou les punaises de lits. Ces dernières peuvent trouver un hébergement même chez les plus maniaques, et même dans hôtels les plus prestigieux qui ont aussi leurs travers. Un voyageur contaminé peut y avoir dormi juste avant vous. Nous sommes tous porteurs de germes et de parasites. Beaucoup sont bénéfiques et appartiennent à notre flore et notre faune résidentes. D’autres sont pathogènes, surtout lorsque nous sommes affaiblis pour une raison ou une autre.  Tant que nous ne vivons pas sur une île déserte, la mobilité, l’échange humain  et les voyages nous exposent.
 
Pas de panique pourtant. Pas besoin non plus de circuler comme un astronaute ou un laborantin avec des gants, une blouse blanche, un masque et des lunettes de protection ! On ne peut pas vivre dans une bulle. En sachant toutefois que certains germes sont plus virulents que d’autres, et que nous sommes résistants à certains d’entre eux (quand nous sommes en bonne santé), mais pas à tous. Les solutions pour se protéger sont élémentaires et basiques :
  1. S’assurer de son état de santé avant de partir en voyage. Si vous vous sentez faible, fatigué ou fiévreux, vous serez moins résistant aux attaques. Consultez un médecin. Certains aéroports bloquent les passagers qui ont de la fièvre en les identifiant avec des caméras thermiques. D’où l’utilité en même temps d’avoir une assurance annulation.
  2. S’informer des pays où vous allez pour savoir si des épidémies y font des ravages. Par exemple s’embarquer pour un pays infecté de choléra ou d’Ebola sans précautions très particulières peut être très lourd de conséquences. Lors de grandes pandémies internationales, il vaut mieux parfois différer un voyage ou au moins accroitre fortement toutes ses précautions.
  3. Assez longtemps avant de partir, vérifier les vaccins obligatoires et ceux qui sont conseillés en fonction des destinations et du type de voyage que vous faites.
  4. Ne jamais manquer une occasion de se laver les mains, ou mieux de bien les savonner et les sécher (avec une serviette papier ou un mouchoir propre de préférence) : en sortant des toilettes, en entrant au restaurant, avant de manger,…
  5. Garder dans son bagage à mains à bord de l’avion un gel liquide désinfectant pour les mains (un tout petit flacon pour ne pas risquer qu’il soit détruit lors du contrôle de sûreté) et des lingettes qui vous permettront en vous installant de nettoyer ce que vous allez toucher pendant le vol (tablette, accoudoirs, interrupteurs, écran tactile, télécommande,…) ou le siège des toilettes quand vous irez.
  6. Avoir toujours un ou plusieurs masques en réserve au cas où vous sentiriez près de vous quelqu’un de malade, qui tousse et éternue, ou pour protéger votre entourage si vous étiez vous-même saisi de ces symptômes.
  7. Avoir sous la main un stock de mouchoirs jetables pour vous-même ou pour les proposer à un voisin qui les aurait oubliés.
  8. En cas d’éternuement éternuer dans le creux de son coude plutôt que dans ses mains.
  9. Avoir sous la main les médicaments auxquels vous êtes habitués et que vous savez qu’ils peuvent stopper un début de rhume ou de diarrhée. Par exemple des huiles essentielles ou un mini spray à base de propolis pour les voies aériennes.
  10. Pendant tout son voyage, rester attentif à sa nourriture et à ses boissons : préférer la nourriture cuite à la nourriture crue et les boissons cachetées. Selon le pays ou le type de circuit que vous faites (absence d’eau minérale hors des villes), il existe des désinfectants chimiques pour l’eau ou encore des filtres ou des gourdes-filtres. 
Destinations concernées: