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« Méditerranée, notre mer à tous » de Yann Artus Bertrand et Michaël Pitiot

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Yann Arthus-Bertrand, un grand photographe français

Beau, grave, simplifié. La caméra de Yann Arthus-Bertrand m’a donné envie de voyager et de revoir ces pays, ces terres et ces hommes si beaux et si touchants. Très mobile et aérienne, elle survole les paysages et l’histoire des berges de « notre mer à tous » ;  « mare nostrum » disaient les romains quand  leur empire en avait unifié le tour. La caméra volète et papillonne de Casablanca à Istanbul et des Pyrénées au Mont-Liban.

Les "vieux habits", un plat raccomodé

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la "ropa vieja", du réchauffé appétissant (recette, Canaries)

Pauvre et branché. En m’asseyant à une table d’hôte très cossue de Gran Canaria (aux îles Canaries), la Finca Las Longueras, j’ai été très surpris lorsqu’on m’a annoncé le plat principal : des "vieux habits" ("ropa vieja"). Etait-ce une plaisanterie ? J’ai été vite rassuré en voyant arriver une assiette appétissante et parfumée, servie de surcroît dans une jolie vaisselle, une porcelaine bleue de Woodland (de Wood and sons, de Burslem, England) qui mettait son contenu en relief.

Thalassa « Lisbonne, au pays bleu »

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Lisbonne au Portugal, ville blanche du pays bleu

Beau mais papillonnant. J’ai presque salivé au début de l’émission dans la boutique de la « Conserveira de Lisboa », marchand de sardines depuis 85 ans dans le vieux Lisbonne. Tiaga le jeune héritier y a remis le look rétro de ses boîtes au goût du marketing contemporain. La caméra de Thalassa navigue dans la magnifique « cité blanche », unique capitale océane de l’Europe.

Tribu Napoémien, Nouvelle Calédonie

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Des maisonnette enfouies dans la végétation (tribu Napoémien, Poindimié, Nouvelle Calédonie)

Enracinée dans sa terre. Sur la côte nord-est du « caillou », la grande île de Nouvelle Calédonie que j'étais en train de visiter, je me suis écarté de la route côtière de Poindimié pour emprunter la vallée encaissée d’un « creek », c’est-à-dire une « rivière » selon un mot d’influence australienne. On y pêche l’écrevisse et l’anguille. Jehudit mon guide découvre pour moi, sous la végétation qui les enfouit, de grandes pierres mystérieuses gravées, des pétroglyphes d’il y a 3000 ans.

La confiserie Gerbeaud à Budapest

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le ballet de serveurs et serveuses au pas pressé mais silencieux sur les tapis (pâtisserie Gerbeaud, Budapest, Hongrie)
Plaisirs feutrés. Au cœur, ou plutôt dans le ventre de Pest, la moitié rive gauche de Budapest, la « confiserie Gerbeaud » (en français sur la façade s’il vous plait) a la saveur d’un palais de Dame Tartine.
Son immeuble haussmannien domine un des lieux centraux de la ville, la place Vörösmarty, du nom d’un immense poète hongrois. Même la vénérable ligne de métro Földalatti qui passe sous nos pieds gronde de plaisir et fait vibrer les présentoirs vitrés et réfrigérés de la pâtisserie.

Le petit port de pêche de Latchi à Chypre

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On devine le nom de l’embarcation de pêche : Makarios, l’ancien évêque président du pays (Latchi, Akamas, Chypre)

Paisible et modeste. Ce port de pêche n’apparaît sur aucun guide car il est niché dans un creux de la carte de Chypre, au nord-ouest de l’île, loin des concentrations hôtelières. Je l’ai découvert au terme d’une longue route en 4X4 à travers d’interminables pistes dans l’Akamas, un parc national dans l’ouest sauvage de l’île, protégé et quasiment inhabité. Tout juste y ai-je croisé de rares pâtres basanés conduisant leurs moutons. Après un col de montagne, je redescend vers la civilisation.