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Tribu Napoémien, Nouvelle Calédonie

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Des maisonnette enfouies dans la végétation (tribu Napoémien, Poindimié, Nouvelle Calédonie)

Enracinée dans sa terre. Sur la côte nord-est du « caillou », la grande île de Nouvelle Calédonie que j'étais en train de visiter, je me suis écarté de la route côtière de Poindimié pour emprunter la vallée encaissée d’un « creek », c’est-à-dire une « rivière » selon un mot d’influence australienne. On y pêche l’écrevisse et l’anguille. Jehudit mon guide découvre pour moi, sous la végétation qui les enfouit, de grandes pierres mystérieuses gravées, des pétroglyphes d’il y a 3000 ans. Une manière de souligner à quel point sa tribu de Napoémien est profondément enracinée dans sa terre. Leur village est invisible, fondu dans une épaisse forêt bruissante de chant d’oiseaux, d’où émergent d’immenses fougères arborescentes. Derrière chaque case familiale et un édifice en dur qui lui est adjacent,  il y a toujours un cocotier et un pin colonnaire. Le cocotier, dont chaque composante -des feuilles aux racines- est utilisée, « représente la femme nourricière ». Le pin colonnaire par sa taille dominant les autres arbres représente l’homme. Comme les habitations, les champs sont irrigués en terrasses par de judicieux canaux en bambous. Ils sont cachés par des haies contre le « mauvais œil ». On y cultive les bases vivrières de l’alimentation : igname, manioc, taros et bananes poingo. Un coup de feu claque. Jehudit me montre sur le versant opposé son voisin qui chasse le cerf. Sa viande servira à préparer le « bougna » dans le four kanak creusé dans la terre. Sur des pierres chauffées à blanc on pose, pour cette sorte de succulent tajine local, les viandes et les légumes enveloppés en paquets de feuilles de bananiers, le tout recouvert de « peaux de niaoulis », une écorce d’arbres étonnants qui résistent au feu. Comme les tribus kanaks qui ont résisté aux tourments de l’histoire.