Le fin fond de l’Amazonie. J’ai longtemps cru que pour entrer en Amazonie, la seule voie était de s’enfoncer par l’ouest du Brésil. J’ai découvert lors de plusieurs voyages que cette forêt immense commence à s’étendre depuis le pied de la Cordillère des Andes et qu’on peut y pénétrer par l’est de la Colombie, du Pérou ou de l’Equateur. Sur une carte de l’Amérique du Sud, l’Amazonie équatorienne paraît minuscule.
Les habitants d’Otavalo se reconnaissent facilement par leurs vêtements très typés. Les hommes, assez sobres, portent tous une longue natte qui descend sur leur chemise blanche derrière un chapeau de feutre sombre.
Les équatoriens ne sont pas banals. Rien à voir avec l’anonymat de nos grandes villes occidentales. Tous sont souriants et gentils, même si les indiens restent parfois très réservés au premier abord. Une de mes premières surprises en arrivant en Equateur a été de croiser des indiennes trapues toujours en costume traditionnel, habillées de longues jupes superposées, froncées et bouffantes aux couleurs vives et coiffées d’un chapeau de feutre, parfois d'un vrai panama.
J’ai rapporté un panama de mon voyage. Ces fringants chapeaux de paille sont appelés « panamas », non pas parce qu’ils sont fabriqués au Panama mais parce qu’ils étaient portés par les ouvriers travaillant sur le canal de Panama au début du XXème siècle. Le président Roosevelt en avait lui-même porté un en visitant le chantier. De cette façon, il avait contribué à la réputation mondiale du « panama ».