S’infliger un voyage. Une des amies de Cheryl, le personnage central de ce film, lui lance "c’est quoi tous ces trucs que tu t’infliges !". Cette phrase résume, à mon avis, le sens profond du film : Cheryl ne fait pas un voyage, elle se l’inflige. Pour cette longue randonnée pédestre de plus de 1000 kms sur le PCT (Pacific Crest Trail), elle emporte sur son dos un sac trop lourd pour elle, encombré d’objets inutiles, ce que moi-même j’ai fait très souvent.
Nous avons eu la chance de voyager plusieurs fois aux Etats Unis et de visiter plusieurs parcs nationaux (Yosemite Park, Crater lake, Yellow Stone …) mais Grand Canyon est de loin le site naturel le plus spectaculaire qu’il nous ait été donné de visiter.
Irrésistible et décapant. J’avais 14 ans quand je m’étais plongé une première fois dans ce livre fameux. Tout de suite je m’étais identifié au jeune héros de l’auteur américain. Pourtant j’étais dans le cocon familial alors que lui fuyait un père ivrogne sur un radeau. J’étais séduit par son impertinence, son insolence, sa liberté farouche. « J’avais reçu une mauvaise éducation et ça diminuait mes fautes », arguait-il. J’avais donc gardé un souvenir ému de ce voyage, along the Mississipi river.
Gla, gla, gla,… J’étais partie rendre visite à une amie installée dans la capitale du Manitoba parce que je voulais découvrir le Canada sous la neige et connaître les grands froids. J'ai été servie au-delà de mes espérances et, engoncée dans des fourrures, j’ai beaucoup aimé. Cette grande ville plate en plein centre du Canada était gelée, comme un bloc de glace, et les rivières qui la traversent dures comme de la pierre. Ses voitures et ses maisons croulaient sous des épaisseurs de neige incroyables.