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Les ruines d’Angkor au Cambodge 7/7 touristes

Un terrain de jeu et d'émerveillement

En visitant Angkor, j’ai eu un bref moment de panique à l’entrée du temple Angkor Vat, la même que j’éprouve dans l’affluence du métro aux heures de pointe ! Comme moi, le monde entier veut voir Angkor, spécialement les asiatiques, en particulier les voisins chinois qui n’ont pas beaucoup de chemin à parcourir pour y arriver. Heureusement, j’ai échappé aux jours et heures les plus chargés et mon guide a calculé les meilleurs moments pour arpenter les endroits les plus visités.

Comme le Taj Mahal en Inde, les temples de Louxor dans la vallée du Nil ou Petra en Jordanie, le site archéologique d’Angkor est menacé par son succès et par des vagues du tourisme de masse toujours plus puissantes. L’Unesco note que « le tourisme représente un énorme potentiel économique mais il peut générer d’irréparables destructions du patrimoine physique comme du patrimoine immatériel ». Plusieurs fois porté par une foule hystérique voulant grimper partout, j’ai eu l’impression que cette formule de l’Unesco restait un euphémisme !  Heureusement j’ai souvent ri du comique de certaines tenues ou de certaines attitudes.

Au milieu du XIXème siècle, quand la France était en train de conquérir la Cochinchine, deux explorateurs français, Henri Mouhot et Ernest Doudart de Lagrée avaient révélé au monde les merveilles qu’ils avaient « découvertes » à Angkor. A cette époque la jungle était épaisse et le voyage pour atteindre le site était une longue et périlleuse expédition. Même pour Malraux au XXème siècle ce fut une aventure. Il n’y avait pas d’aéroport international à proximité.

Mais ces 20 dernières années, la fréquentation du site a été multipliée par 25, dépassant les 4 millions de visiteurs en 2014. Pendant cette période, le taux de croissance annuel des visiteurs a parfois dépassé les 25 %. Soit cette multitude de touristes restent trop concentrée aux mêmes endroits et la dégradation des pierres est accélérée. Soit, ils se dispersent un peu partout et la surveillance devient difficile. Certains en font un parcours d’escalade, d’autres veulent se faire photographier dans toutes les positions et n’importe où ! Un délire extatique sans limites.

Surtout le déferlement de touristes, déchaîne les appétits de financiers et de promoteurs qui rêvent d’une dysneylandisation du site. Déjà les hôtels de la région avec leurs piscines obligent à pomper l’eau de la nappe phréatique alors que le pic de la saison se produit pendant la saison sèche. Les archéologues craignent que les terrains sableux sur lesquels les temples sont bâtis ne s’assèchent et soient déstabilisés. Finalement, la forêt qui semblait avoir englouti le site pendant des siècles l’a peut-être protégé. Son recul et le débordement de touristes va-t-il l’achever ?  

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