Un fleuve, le Douro, coupe la ville de Porto eu deux, comme Buda et Pest en Hongrie sont séparés par le Danube. Ici, d’un côté rive droite, il y a l’historique, noble et ancienne Porto proprement dite. De l’autre côté, rive gauche, c’est une ville ouvrière, Gaia, qui s’est développée autour de la production et des chais de vins de Porto. J’ai donc emprunté le fleuve qui est l’endroit idéal pour observer ces deux faces de Porto.
Les petits bateaux y abondent, surtout les petites embarcations traditionnelles effilées, les « barcos rebelos ». Elles servaient au transport de fûts de vin et, restaurées, elles sont maintenant réservées aux touristes. Les deux rives escarpées de la ville sont reliées par six ponts aux airs d’acrobates dont deux dessinent de grands arcs métalliques. L’un d’eux a été construit par un disciple d’Eiffel.
En faisant une croisière le soir jusqu’au bout de l’embouchure, illuminée par les lumières dorées du couchant, j’ai admiré la majesté de cette ville. Sur ces deux rives, les habitations, les monuments et leurs couleurs se superposent et s’y enchevêtrent.