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Comment de simples enseignes raniment une cité moyenâgeuse.

Savoie Tarentaise Albertville Conflans enseignes Le bourrelier qui fabrique les colliers de chevaux, un métier rare aujourd'hui

Les enseignes de Conflans à Albertville en Savoie.  Des centaines de milliers de touristes, de curistes et de skieurs passent chaque année au pied de cette cité ancienne sans même la voir. Moi-même j’y suis passée des dizaines de fois pour aller à Val Thorens, Méribel, Courchevel, Brides les Bains ou même pour passer en Italie, côté Val d’Aoste, sans même soupçonner son existence. Or depuis l’antiquité, le fort de Conflans barre l’entrée de plusieurs vallées dont la vallée de la Tarentaise, unes des portes de l’Italie. Pour un parisien, il n’y a de Conflans que Conflans Sainte Honorine, le port fluvial des bords de Seine. Et Albertville dont Conflans est aujourd’hui un quartier n’est que la capitale des jeux olympiques d’hiver de 1992.

Pourtant, j’ai découvert que cette ancienne cité fortifiée qui domine la ville moderne d’Albertville avait du caractère. Et le trait de caractère que j’ai choisi de rapporter est la mise en valeur de son patrimoine par des enseignes. L’affaire date de 1936. On fêtait à cette date le centenaire de la naissance d’Albertville, né de la réunion de Conflans et l’Hopital par une ordonnance du roi de Sardaigne Charles-Albert ! J’ai été surpris quand le guide m’a rappelé que le duché de Savoie, longtemps sous influence italienne n’était rattaché à la France que depuis 150 ans !

Bref en 1936 une association des "amis du vieux Conflans" eut la mirifique idée de raccrocher des enseignes de style moyenâgeux pour faire revivre les vieux métiers disparus en même temps que ranimer les ruelles de leur bourgade endormie. Les enseignes en tôle ou bois, peintes ou oeuvres de ferronniers, mobiles ou fixes, accrochées à leur potence, ont proliféré. J’ai donc visité Conflans le nez en l’air. Ces sortes de pictogrammes -pour aider les analphabètes d’avant l’école obligatoire à se repérer- sont des marques d’identité des métiers, des notables, voire de simples citoyens exposant leur foi ou leurs croyances.

J’en ai vu dans les villes anciennes de toute l’Europe, de France et de Navarre. Il faut souvent les chercher et lever la tête car désormais les enseignes modernes attirantes, géantes et clinquantes dominent l’activité commerciale contemporaine et écrasent les marques de l’histoire.  Les enseignes à l'ancienne sont la plupart du temps des reconstitutions. Mais j’ai découvert depuis qu’il en existe de belles collections authentiques au musée Carnavalet à Paris, au musée de l’hospice comtesse à Lille ou musée de la ferronnerie Le Secq des Tournelles à Rouen. Conflans n’est donc pas un cas isolé. Mais j’ai pris plaisir à voyager dans l’histoire en recherchant comme un jeu de piste et en photographiant ces enseignes pendantes au fil des ruelles étroites de cette cité de caractère. 

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