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"The Way, la route ensemble" de Emilio Estevez

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"The Way, la route ensemble" de Emilio Estevez film SaintJacques de Compostelle

Le chemin vers l’intérieur. Le hasard, ou la providence pourrait-on dire, a réuni quatre pèlerins au départ de France à Saint Jean Pied de Port vers Saint Jacques de Compostelle, sur le Camino de Santiago. Une « randonnée pèlerinage » que je rêve moi-même de faire. Au départ, chacun des quatre randonneurs de ce film réalisé il y a 5 ans affiche de bonnes raisons pas très catholiques de se lancer dans ce long voyage à pied.

Le premier des quatre, Tom, ophtalmologue américain, très bougon, fermé et meurtri veut faire la route à la place de son fils qui vient de décéder d’un accident dès le premier jour où il s’engageait sur ce même chemin vers Compostelle. Tom emporte dans son sac les cendres de son fils ! Le deuxième, Joost, est un hollandais bon vivant qui fume des joints et déclare simplement vouloir perdre son ventre.

Il y a aussi Sarah, la canadienne provocatrice, venue « pour tout oublier » et, prétend-elle, arrêter de fumer. Jack est le plus saoulant des quatre. C’est un écrivain irlandais qui dit avoir « perdu son chemin » et qui « fuit la page blanche », mais qui cherche dans ce parcours « un endroit qui déborde de sens », tout en ayant « peur d’avoir mis le pied sur une fausse route »… ! Un vieux prêtre croisé sur la route glisse même à cette équipe bancale et improvisée : « il y a beaucoup de brebis égarées sur ce chemin ».

Entre deux étapes, l’un des pèlerins admet que ce « voyage n’a rien de rationnel ». Un autre ajoute, « personne n’emprunte ce chemin par accident ». Or, les réflexions acides, les esclandres et les coups de gueule se multiplient et finissent par révéler les caractères et le poids des histoires respectives. Les masques tombent petit à petit.  Mieux, les épreuves soudent imperceptiblement les quatre personnalités. Les marcheurs passent de l’individuel au collectif. La marche et la randonnée ont des vertus insaisissables. 

Au final,  les quatre, même les plus allergiques à la religion, finissent par entrer dans la cathédrale de Saint Jacques à Compostelle. Surtout ils découvrent que toutes les bonnes raisons qu’ils s’étaient données au départ n’étaient pas de vraies raisons. Ils fuyaient le monde, ils ont trouvé l’amitié. Le bout du chemin n’est pas la fin du chemin. Le Camino de Santiago a d’abord été pour eux un long cheminement intérieur comme a pu en faire l'héroïne du film "Wild". Un final qui me donne encore plus envie de partir sur ce chemin. 

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