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"Alice dans les villes" ou l’odyssée en soi-même

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ilm Alice dans les villes

Trip movie. En 1971, j’ai pu gagner New-York avec un petit sac et un point de chute dans le New Jersey, via Luxembourg et Reykjavik à bord d’un jet de la Lofteidir Icelandic destiné aux G.I. en perm’ et aux étudiants impécunieux. L’Amérique, j’en suis vite revenu. Alors, quand j’ai découvert ce film de 1973 en noir et blanc sous-titré français, parlant anglais, néerlandais puis allemand, j’ai été épaté grave. Depuis, je me repasse très souvent le DVD et je découvre chaque fois quelques nouvelles merveilles.

On tombe d’un ciel grumeleux et on plonge "under the Boardwalk" d’Atlantic City où Philip, rédacteur chevelu, produit d’insignifiants clichés par polaroïd avant, pour en finir avec quatre semaines d’errance, de mal revendre sa vieille voiture d’occasion et de venir en métro confesser au représentant new-yorkais de son employeur que les paysages des Etats-Unis ne l’ont pas inspiré. Il faut rentrer à Munich mais au Kennedy Airport, c’est la grève et seul Amsterdam est accessible.

C’est alors que Philip rencontre Alice, fillette de neuf ans qui lui sera confiée à la hâte par sa jolie maman déboussolée. Et voici le trentenaire glandeur et la petite consommatrice exigeante forcément liés et partis pour un long périple en avion, bus, bateau-mouche, métro suspendu, voiture de location, ferry en quête d’un point de chute fiable. Aux Pays-Bas puis à travers l’Allemagne de l’Ouest, les images prennent du sens et les lieux communs s’illuminent de poésie. L’obsédante musique du groupe Can est du voyage comme Canned Heat "on the road again" et Chuck Berry qui appelle Memphis Tenessee depuis WuppertaL. Philip sera tour à tour serviteur bougon, père attentionné et grand frère blagueur. Finalement, Alice retrouvera sa famille et Philip son inspiration. Fini les grands espaces. Pour savoir où l’on va il faut savoir d’où l’on vient et chercher à travers l’autre  et ensemble qui l’on est.

On remonte vers le ciel par-dessus le rapide Duisbourg-Munich dont une fenêtre ouverte encadre nos deux héros échevelés en un plan admirable loué par tous les cinéphiles. Parce qu’il ressemblait trop à celui d’un film sorti peu de temps auparavant, le scénario policier du film avait été démonté et pour notre plus grand plaisir, Wim Wenders, à ses débuts, a été ainsi poussé vers la création en continu.  Une sacrée chance !

François B.

 

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Commentaires

Soumis par aminata le
Je ne connaissais pas du tout ce film ni le réalisateur mais tes impressions me donnent envie de le découvrir. Je crois que c'est une histoire insolite qui me fera voyager.

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