Voyage millénaire. Ce petit village que j’ai visité à Bali m’a fait partir au moyen-âge. Il est niché près d’une forêt de bambous au pied du mont Agung, le volcan sacré du centre de l’île. Il aurait été fondé dans les années 700 et a été restauré tel qu’il existait il y a plus d’un millénaire. Il représente une tranche de l’histoire de Bali, soignée et chouchoutée, entretenue, conservée dans la naphtaline. L’allée centrale du village monte par paliers vers un temple hindou au point le plus haut. De part et d’autre, les maisons sont toujours habitées et leurs toits sont couverts de bardeaux de bambous ou de chaume.
Les ruelles de ce musée à ciel ouvert, très fréquentées des touristes, sont sans voitures et par endroits très étroites. Sur le seuil de chaque maison, numérotée, un petit tableau indique la composition de la famille. Les habitants tiennent des mini commerces. Certains vendent des boissons ou des fruits comme le durian, surtout consommés par les visiteurs asiatiques. D’autres vendent des paniers à offrandes finement tressés en tiges de bambous. Chaque maison a son petit temple domestique. Loin des plages et des villes bondées, Penglipuran est un peu l’âme rurale de Bali.