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"Le tour du monde en 80 jours" au théâtre

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Le tour du monde en 80 jours au théâtre à Paris

Un tour du monde en moins de 80 minutes. Quoi de plus normal pour les voyageurs d’un site de voyages que nous sommes que de terminer l’année en voyage. Et quel voyage ! Pour le soir du réveillon, nous avons opté pour un Jules Verne en boîte. Il fallait oser ! Un trip partant de Londres et passant par Suez, Bombay, Calcutta, Hongkong, Yokohama, Los Angeles, New York avant un retour à Londres est présenté en moins de deux heures et sur quelques mètres carrés d’une scène parisienne. Cinq hurluberlus tiennent ce pari (plus difficile que celui de Phileas Phogg) au théâtre du Splendid à Paris. Ce soir du 31 décembre on était plié en deux au milieu d’une salle bondée et hilare.

Je me demandais comment une histoire aussi mobile qu’un tour du monde pouvait tenir dans les unités de lieu et de temps qu’impose le théâtre ? J’ai vu. En fait Jules Verne n’est qu’un prétexte pour un voyage à toutes berzingues dans le délire. Tout se joue dans la vivacité des répliques, des mimiques et des gesticulations. L’histoire de Jules Verne complètement réécrite joue au ping-pong entre un XIXème siècle british (Phileas Foog est en jaquette noire, pantalon rayé et cravate satinée rouge) et le langage le plus ultra-contemporain mêlé aux allusions de l’actualité parisienne. Le débit et le rythme des acteurs sont effrénés."Nous voyageons trop vite", constate Phileas Fogg en s’adressant à Passepartout.  

Les scènes sont concentrées  dans une sorte de cube au milieu de la scène, occultable par un rideau rouge, et qui se métamorphose, par la magie d’infimes éléments de décoration, en compartiment de train, cabine de bateau ou chambre d’hôtel évoquant le pays où l’on se trouve. Les cinq acteurs qui jouent chacun une multitude de personnages changent sans cesse de costume. Les bons et mauvais jeux de mots et les quiproquos assaisonnés de gags et de trouvailles de mise en scène se multiplient, ponctués toutefois de personnages récurrents comme un consul anglais flegmatique et cloné qui tamponne les passeports à chaque étape ou des commerçants chinois servant de faux proverbes rancis.

Les anglais, singés et caricaturés, en prennent spécialement plein la tronche. Comme le policier de Scotland Yard inepte qui court par erreur après Phileas Fogg ou les conversations très creuses de vieilles pies anglaises. Ce théâtre de boulevard néanmoins très français prend parfois des allures de comédie musicale, de cage aux folles, de transformisme (les costumes changent très vite), de guignol, de "précieuses ridicules" à la Molière et même d’histoire d’amour et d’humour,… secouez-moi, secouez-moi ! On est emportés par l’allure du voyage. Même les spectateurs sont interpellés par les acteurs. Ce remake de Jules Verne bidouillé et burlesque est torrentueux,  splendide et "unforgettable" !  C’est déjà une vieille histoire qui roule sur les scènes parisiennes depuis 2006 et qui a été vue par plus de 1 million de spectateurs. Mais on lui souhaite encore un long voyage. 

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