• Suivez-nous

    Stay
  • Stay
  • Visitez
  • Contribuez

    Vous êtes le bienvenu pour raconter votre voyage ou apporter un commentaire, Pensez à vous inscrire ou à vous connecter si vous êtes déjà inscrit.

    Stay
  • Destinations
    Stay
  • Thèmes

Le Musée du Chocolat à Paris

On aime : 
Le musée du chocolat sur les grands boulevards à Paris

Le long voyage du chocolat. Depuis mon enfance, croquer dans une tablette de chocolat est m'engager dans un voyage imaginaire. On m’avait expliqué que, comme la pomme de terre, la tomate ou le maïs, le cacao était arrivé des Amériques, dans les cales des bateaux chargés de l’or volé par les conquistadores.  Ce cacao a conquis le monde et aujourd’hui quand il est produit d’un côté de la terre, il est souvent consommé de l’autre. Depuis, j’ai vu des cacaoyers et leurs cabosses qui poussent sur les troncs, en Côte d’Ivoire, un pays qui en est devenu le premier producteur au monde, bien avant les pays latino-américains.

Le musée du chocolat que j’ai découvert en me promenant sur les grands boulevards à Paris (1) explique tout cela de manière pédagogique mais pas savante, et il embarque dans cette aventure planétaire. Il y a même des petites lucarnes explicatives en Playmobils à la hauteur des enfants, des chants d’oiseaux des forêts tropicales et l’odeur alléchante du chocolat préparé dans un atelier de démonstration au sous-sol.

Le panorama de ce musée à taille humaine est olfactif, géographique, botanique, économique, publicitaire, linguistique, industriel, culinaire et historique... L’histoire du chocolat a commencé au moins 2000 ans avant Jésus-Christ, comme en témoignent des vases pré-olmèques du Mexique. La fève de cacao devint la monnaie des aztèques. On obtenait 5 petits piments verts ou une grosse tomate pour une fève, un lapin pour 10 fèves, voire un esclave en bonne santé pour 100 fèves…

Le cacao était en même temps une boisson pour stimuler les guerriers. Les indiens le mélangeaient à du maïs, du miel, du poivre et à une liane qui le faisait mousser. J’ai dégusté au bar du musée un cacao aztèque reconstitué, bien pimenté. On en offrit à Christophe Colomb lorsqu’il mit le pied pour la première  fois au Nicaragua en 1502, mais il n’y prêta guère attention.  En revanche Hernan Cortez l’appréciait beaucoup et il s’appropria tout, les hommes, les terres, l’or comme le cacao, au nom de la couronne d’Espagne.

Avec les espagnols, cette boisson pimentée devint sucrée. Une ancienne recette espagnole présentée dans le musée réunit cacao + sucre + cannelle + poivre + clous de girofle + vanille + roucou + amandes + noisettes + fleur d’oranger ! Ce breuvage magique envahit les cours et la fine fleur de la société de l'Europe.  Voltaire le mélangeait à du café.

Le musée est ensuite un bric-à-brac de collections de chocolatières, de tasses à chocolat, trembleuses, mancinera, moules et boîtes à chocolat, étiquettes, publicités, emballages de tablettes,… Mais je n’ai pas oublié pourquoi j’étais entré dans ce musée : par gourmandise. J’ai donc été happé par la boutique pour acheter une tablette, du plus noir de noir que j’ai trouvé à 80 %, un chocolat d’Ouganda, tiré d'une fève de forastero libérant en bouche des saveurs acidulées d’humus et de sous-bois.  J’ai dû vite m’esquiver pour ne pas être tenté de goûter à toutes les variétés !

(1)    Le Musée Choco-Story, 28 boulevard de Bonne Nouvelle à Paris est privé et a été créé par la famille belge Van Belle qui possède deux autres musées du chocolat, l’un à Bruges, l’autre à Prague. 

Destinations concernées: