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La Mamounia, le palace où je n’ai pas dormi

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Maroc La porte d'entrée de La Mamounia à Marrakech

Nuit en rêve. Mon métier de journaliste m’a amené à dormir dans des milliers d’hôtels à travers le monde, des plus humbles et miteux aux plus « mythos » ou mythiques et d’en visiter encore bien davantage. « La Mamounia » à Marrakech fait partie de ceux des palaces qui font le plus fantasmer la classe des voyageurs distingués, magnétisés par le luxe. En ce qui me concerne, mon travail m’a donné le privilège de dormir par exemple aux Six Senses de l’île de Koh Yo Noi en Thaïlande, ou au Datai dans l’île de Langkawi ou au Pangkor Laut Resort en Malaisie, dans des hôtels petits bijoux de Saint Barth et d’Anguilla aux Caraïbes, dans des lodges fabuleux au Kenya et en Afrique du Sud, à l’Emirate Palace d’Abu Dhabi, dans des hôtels prestigieux à New York, Los Angeles ou Dallas, pour ne citer que quelques exemples. Or, je n’ai jamais dormi à La Mamounia. Cet établissement manque à mon palmarès…

J’apprends d’ailleurs que ce palace vient de recevoir le prix du Meilleur Hôtel au Monde Readers’ Choice 2015 décerné par le Magazine Conde Nast Traveller UK. C’est la première fois qu’un palace marocain et africain obtient la première place de ce classement très convoité dans le monde. Lors de mon dernier voyage à Marrakech j’étais un voyageur ordinaire et, comme la grande majorité des touristes dans cette ville, je me suis contenté d’en photographier le portail d’entrée. J’ai essayé d’imaginer l’intérieur de ce que l’on décrit comme une sorte de Palais des Mille et nuits. Mais je ne peux pas émettre d’avis sur cet hôtel.

En Côte d’Ivoire, j’avais vu sur le trottoir un mendiant qui n’avait pas les moyens de s’acheter un sandwich. Il avait pu s’offrir une tranche de pain sec dans laquelle il avait glissé deux graines d’arachides et m’expliquait qu’il s’était assis à côté d’une gargote pour en respirer le fumet en mangeant son bout de pain et avoir ainsi l’impression de déguster un savoureux casse-croûte. Toutes proportions gardées, devant la porte du Mamounia, j’étais un peu dans la même situation puisque je me suis contenté de poser en rêve ma tête sur l’oreiller de ce Palais. La comparaison s’arrête là car le manque que j’éprouvais à ce moment-là restait absolument superflu n’avait rien de vital pour moi, d’ailleurs j’ai passé une excellente semaine dans deux charmants riads de la vieille ville.

Quand l’occasion professionnelle m’est présentée, je ne refuse pas de dormir dans un palace, souvent éblouissant, mais froid en dépit des efforts de « personnalisation » du service. Toutefois mes meilleurs souvenirs de voyages se trouvent ailleurs, dans les nuits que j’ai passées chez l’habitant lorsque j’ai pu avoir de vrais échanges, je me souviens par exemple de l’Irlande ou de La Réunion. Mais cette simple anecdote de La Mamounia m’a aidé à réfléchir sur les migrants regardant les portes de d’Europe et rêvant d'y trouver, en ce qui les concerne, des conditions de survie, un peu comme nos ancêtres rêvant de partir aux Amériques. 

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