Voyage millénaire. Ce petit village que j’ai visité à Bali m’a fait partir au moyen-âge. Il est niché près d’une forêt de bambous au pied du mont Agung, le volcan sacré du centre de l’île. Il aurait été fondé dans les années 700 et a été restauré tel qu’il existait il y a plus d’un millénaire. Il représente une tranche de l’histoire de Bali, soignée et chouchoutée, entretenue, conservée dans la naphtaline.
Bali côté nature. Quand on sort de l’agglomération de Denpasar (n'oublions pas que la petite île de Bali compte plus de 4 millions d’habitants) et des zones à haute densité touristique, la couleur de Bali c’est le vert. Toutes les teintes de verts ont façonné le paysage et les montagnes de cette île qui hante l’imaginaire des voyageurs du monde entier.
Paradis tropical. La salinité de l’eau qui baigne les terres du delta pendant les grandes crues n’empêche pas beaucoup de plantes de pousser. Les alluvions du Delta du Mékong font de cette région un paradis botanique et agricole. J’ai pu le vérifier dans le jardin du bord du fleuve Tiên Giang, au VenSông Lodge où j’ai séjourné. L’allure folle à laquelle les plantes grandissent et se multiplient est déconcertante. Sans se soucier de quoi que ce soit, les plantes et les fleurs deviennent très vite luxuriantes… et même envahissantes si on les laisse faire.
Le bonheur est dans le pré. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour faire de superbes trouvailles. L’exploration des régions françaises suffit très souvent à apporter de belles surprises. Récemment, lors d’un passage dans le Massif Central, on m’avait parlé d’un village dont on ne voit que la mairie, seule au milieu des champs. Ce village n’a pas de bourg, donc pas de panneau pour signaler l’entrée dans le village, pas d’église, pas de cimetière, pas de monument aux morts, pas de salle des fêtes,… mais une mairie.
La pendule arrêtée. Entre mes randos dans les coins perdus de l’île de Boa Vista, j’ai traversé quelques villages. C’est simple, il n’y en a pas beaucoup. Il y en a seulement 8 : par exemple Joao Gatego, Fundo de Figueras … et bien sûr Sal Rei, la "capitale".
Les reines lionnes. Le pisteur nous a prévenus. Nous approchons doucement près d’un petit point d’eau entre quelques arbres. Le roi lion n’est pas là, sans doute à la chasse ou en en cavale. Deux lionnes au pelage roux veillent, couchées dans de hautes herbes, la gueule entrouverte, l’œil ne lâchant pas leur progéniture. Elles daignent à peine glisser vers nous un regard dédaigneux et lassé, même quand notre véhicule approche en ronflant à moins de dix mètres. Le chauffeur coupe le moteur.