• Suivez-nous

    Stay
  • Stay
  • Visitez
  • Contribuez

    Vous êtes le bienvenu pour raconter votre voyage ou apporter un commentaire, Pensez à vous inscrire ou à vous connecter si vous êtes déjà inscrit.

    Stay
  • Destinations
    Stay
  • Thèmes

Ma croisière autour des côtes espagnoles

Un journal m’avait chargé de tester une croisière en Méditerranée occidentale ! Un job que beaucoup m'envient ! J’embarque donc sur un énorme navire de la compagnie Royal Caribbean, le "Grandeur of the seas", bondé d’américains et d’anglais. On voit sur cette photo ce gigantesque immeuble flottant amarré au minuscule quai du port d’Ibiza. Je l’ai photographié du haut de la citadelle de cette ville. Ibiza est un des escales de cette courte croisière, après Barcelone et avant Malaga.

Croisière Espagne Catalogne Baléares Le Grandeur of the Seas amarré au quai d'Ibiza

Il me faut quelques heures pour m’y retrouver et pour apprivoiser cette immense cité flottante. J’ai à peine exploré les entrailles du "Grandeur" qu’il faut vite sortir pour profiter de quelques heures si l’on veut voir Barcelone. Pendant ces heures trop courtes, je redécouvre à pied avec beaucoup de bonheur, les images, les odeurs, les musiques et l’animation des Ramblas ainsi les couleurs des marchés de cette ville d’artistes. Les arts sont partout dans cette métropole. Pas seulement Gaudi et la Sagrada Familia, sa cathédrale toujours en construction depuis le XIXème siècle ! J’erre dans les ruelles à l’atmosphère si particulière de la ville basse décrites dans "L'ombre du vent" par l’écrivain à succès Carlos Luis Zafon. Puis au pas de course je dois vite rentrer au bateau juste avant l’appareillage.

Le deuxième jour, le bateau est déjà à Ibiza aux Baléares. Il s’en approche doucement dans un petit matin teinté des premières lueurs roses de l’aurore. L’immense paquebot blanc doit se plier à des manœuvres insensées pour réussir à se caser dans ce petit port d’opérette.  J’écourte mon petit déjeuner pour assister à ces délicates opérations depuis la rambarde du pont. Cette fois les passagers ont une journée entière pour voir la ville et l’île. Je connaissais Ibiza la trépidante, la délirante et l’effervescente, écrasée sous un soleil d’été. Cette fois, nous sommes en demi-saison et je peux me promener librement dans les ruelles étroites de la vieille ville haute, paisible presque déserte, éclairée de douces lumières.

Retour en mer. La journée suivante, entre Ibiza et Malaga, au sud de l’Espagne, se passe sans escale. J’en profite pour observer la vie à bord de cette  fourmilière géante. Dès 6 h du matin, les onze ponts du « Grandeur » s’éveillent lentement. La mer est argentée côté bâbord au levant. Elle est bleu acier à tribord, vers les côtes espagnoles qui apparaissent comme un fin trait sur l’horizon. Les passagers les plus matinaux goûtent aux premières séances d’étirement. A partir 7 h, la ronde frénétique des petits déjeuners s’emballe jusqu’à la bousculade autour des scrambled eggs et des waffles dans un café dont les larges baies vitrées dominent l’écume. A 8 h, le sun deck est déjà chauffé par le soleil et les premiers baigneurs s’ébrouent dans le jacuzzi ou tentent leurs premiers splashs dans la grande piscine.

Le « centrum », au cœur du bateau, est un cratère béant et luxueux au milieu de tous les ponts. La vie s’y accélère au rythme du va et vient incessant d’ascenseurs vitrés. Chacun cherche son bonheur dans le Grandeur. Les couples d’amoureux se lovent dans l’ambiance tropicale de la piscine sous verre, les accros du web sont scotchés à l’Internet Café. Les intellos préfèrent les larges fauteuils de la douillette bibliothèque avec vue sur le large. Quant aux enfants ils se pressent dans les clubs, aux manettes des Wii, ou bien ils font la queue pour accéder au mur d’escalade à l’arrière sur la grande cheminée du navire. Quelques sportifs transpirent sur la piste de jogging qui fait le tour des ponts, puis finissent au fitness. Le spa fait le plein, comme sa salle de repos la plus relax du bateau à la poupe, qui domine la large trainée blanche laissée par ses puissantes hélices.

Il est déjà midi et les passagers, qui semblent encore affamés, se jettent sur les buffets surabondants des restaurants. Après ces excès alimentaires, les transats bleus, impeccablement rangés au soleil font le plein. Tous les ponts du navire résonnent d’animations et musiques. Après la digestion les plus gourmands osent un détour au glacier pâtissier avant de préparer la soirée. Le coiffeur, la manucure, la boutique qui loue les tuxedos pour ces messieurs sont envahis. Les couples en profitent pour poser pour des séances de photo, ou se ruent sur les discounts des boutiques de free tax. Dès 18 h et jusqu’à 20 h 30, les restaurants s’animent encore, cette fois pour un dîner très classe servi à la place. Tout le monde est prêt pour le grand show de style Broadway qui fait salle comble. A la sortie, c’est le casino qui commence sa longue nuit, ainsi que les bars.

Le lendemain c’est gueule de bois pour beaucoup devant Malaga, la capitale de la Costa del sol, que nous approchons et qui se révèle progressivement. En débarquant, on sent tout de suite le rapprochement des tropiques, ou tout au moins de l’Afrique du Nord. Sur le Paseo Maritimo, les cactus alternent avec des palmiers, des héliconias et des ficus. Les maisons sont inondées de jacarandas et de bougainvilliers. "Toutes les plantes tropicales poussent ici", explique la guide avec un accent espagnol fleuri. De fait, nous sommes en face du Maroc. 

Coups de coeur: 

- Pas de valises à faire et à défaire, c'est l’hébergement qui se déplace d’une ville à une autre

- le tout compris intègre hébergement, repas, spectacles, déplacements,... sauf évidemment les boutiques et le casino 

Coups de griffe: 

- La densité de la foule sur les ponts piscine et bronzage aux heures de pointe

- L’incitation pressante à consommer centrée sur le casino et les boutiques de ce centre commercial géant avec clientèle captive

- Une croisière n’intègre pas les pourboires (chers et tarifés) sauf avec une formule « tout compris » qui le mentionne explicitement.

- les cabines « intérieures » sans ouvertures, qui sont à déconseiller aux claustrophobes.

- La monnaie officielle à bord de ce bateau américain, le dollar, est plus ou moins avantageuse selon les taux de change. 

A voir absolument: 

- Les spectacles dans l’immense théâtre Palladium qui occupe deux niveaux de ponts dans la proue du navire.

- Le Viking Crown Lounge qui domine en haut et au calme les ponts piscine et solarium avec une large vue panoramique