L’île tranquille. Tous ceux qui ont voyagé en Grèce, étudié un peu de géographie ou simplement ceux qui s’intéressent à l’histoire connaissent le nom de plusieurs îles grecques : Santorin, Rhodes, la Crète, Corfou, Mykonos,… mais il y en a plus de 9000 ! Alors qui connaît Ammouliani ? A la différence des îles les plus connues et les plus fréquentées, Ammouliani est paisible.
J’ai goûté à sa quiétude en visitant la Chalcidique, une région du nord de la Grèce, proche de Thessalonique, facile à repérer sur la carte de la Grèce puisque cette région a la forme d’une paume de main avec trois doigts qui s’avancent dans la mer. L’île d’Ammouliani est dans un creux, entre deux de ces doigts, la péninsule de Sithonie d’un côté et celle du Mont Athos de l’autre (dont on aperçoit d’ailleurs la pointe depuis l’île d’Ammouliani).
Ammouliani est toute petite (4,5 km²), sans montagnes, avec seulement des collines et des rochers, c’est pourquoi j’ai pu la parcourir en vélo de long en large. Pour y arriver j’ai pris une petite embarcation à Ouranoupoli et j’ai débarqué au pied d’un charmant hôtel dominant une petite anse, l’Agionissi Resort dont les terrasses offrent une vue imprenable sur la baie et, au fond, sur le mont Athos. Il y a une centaine d’années, l’île était la propriété d’une des monastères de la République monastique du Mont Athos en face. J’ai retrouvé cette ambiance monastique dans la petite église du village.
En face de l’église il y un minuscule musée où j’ai senti une ambiance de tapisseries turques ! La Turquie n’est pas loin et l’île avait servi de refuge à de nombreux grecs de Turquie dans les années 1920. Je suis descendu prendre un café au bord de plusieurs plages très tranquilles et m’étendre dans de petites criques sableuses, pour certaines absolument désertes, ou presque, si l’on excepte quelques adeptes de camping sauvage.
