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Sade Peneff : La belge africaine qui rêve d’Amérique Latine

Née au Zimbabwe, elle vit en Afrique du Sud où elle travaille dans un lodge isolé au milieu du bush et où elle accueille des visiteurs de tous les continents venus faire un safari. Malgré son jeune âge, elle a vécu dans de nombreux pays d’Afrique. Son rêve est d’aller vivre en Amérique Latine. 

Afrique du Sud Sade Peneff

Votre histoire personnelle est-elle liée aux voyages ?

Comme le dit toujours mon père : « dans la famille on a des puces dans les chaussures ! ». Je suis dans les voyages depuis ma plus tendre enfance. Je suis belge d’origine, mais je suis née au Zimbabwe, un pays que ma famille a dû quitter quand j’avais 4 ans à cause de la situation politique. Je n’ai ensuite vécu qu’une seule année en Belgique. Mon père, qui travaille dans une entreprise internationale, a ensuite été envoyé dans d’autres pays. J’ai vécu au Congo Zaïre et en Côte d’Ivoire et maintenant depuis l’âge de 18 ans en Afrique du Sud où mes parents habitent à Mtunzini au nord  de Durban. De temps en temps je retourne en Belgique où vit mon demi-frère. Je vais aussi à la Réunion où vit un de mes grands-pères et en Provence où est installée une de mes tantes.  

Quels souvenirs avez-vous gardés de la vie d’expatriée ?

C’était une vie facile et confortable. Mais en même temps nous étions confrontés à la pauvreté et à la misère. Je me souviendrai toujours d’une expérience qui m’a marquée : au Congo, devant l’école, ma mère avait apporté à une vieille femme de la nourriture que d’autres personnes sont venues aussitôt lui voler.

Je rencontre encore souvent des gens pauvres en Afrique du Sud, où il n’y a pas vraiment d’égalité économique entre noirs et blancs, mais ces gens, quand on les côtoie dans la vie et le travail, semblent toujours souriants et contents de ce qu’ils ont. 

Afrique du sud Sade Peneff dans le bush sud-africain

Qu’est-ce que cette attitude vous inspire ?

Beaucoup trop de gens n’ont qu’un seul objectif dans la vie, leur réussite professionnelle. Je pense que dans la vie nous n’avons pas besoin de tout ce que nous recherchons. En ce qui me concerne je recherche d’abord la richesse culturelle et le bonheur. 

Est-ce le goût des voyages qui vous a amenée à travailler dans le tourisme ?

Oui et je suis heureuse de travailler dans ce lodge au cœur de cette réserve animalière privée de Phinda, dans le Kwazulu-Natal en Afrique du Sud. J’ai auparavant étudié le management hôtelier dans une école australienne à Durban. Juste avant de venir à Phinda j’avais pu faire un stage dans l’hôtel Azura sur l’île de Benguera dans un archipel près d’un grand récif au Mozambique. Les paysages y étaient vierges et sublimes et les habitants très accueillants. Par ailleurs, j’ai appris plusieurs langues qui m’aident dans mon travail avec les voyageurs que je reçois et dans mes voyages. Je parle afrikaans, anglais et français et que je compte apprendre l’espagnol. 

Aujourd’hui est-ce que vous allez découvrir les pays voisins de l’Afrique du Sud ?

Oui, c’est d’ailleurs là que j’ai vécu mes meilleurs souvenirs d’aventure, que ce soit au Mozambique, au Botswana ou en Namibie. Au Botswana, le pays et les gens sont gentils et la région de l’Okavango est superbe et sauvage,… J’ai vu beaucoup d’endroits qu’aucun touriste n’a jamais vus. En Namibie, par exemple on peut parcourir des kms et des kms sans ne jamais rencontrer personne. On a  alors l’impression que tout le paysage est juste pour soi. Ça tombe bien, car j’adore la nature et la vie sauvage !

Afrique du Sud Sade Peneff organise une pause buffet en pleine brousse au milieu des animaux en liberté

Avez-vous rapporté des anecdotes de ces voyages ?

J’en ai gardé beaucoup de Namibie. Par exemple quand la vieille Lan Rover que mon père avait louée tombait en panne au milieu de nulle part. Mon père marchait jusqu’à un village et à chaque fois quelqu’un arrivait et réussissait à réparer la voiture. Ou bien quand nous avons découvert entre des dunes un village abandonné et gagné par le sable qui envahissait les maisons, les bars, les magasins déserts. C’était … waow ! Et puis nous sommes tombés sur des piscines naturelles entre des rochers avec une eau fraîche, limpide et potable, ou bien sur des couleurs de paysages incroyables, roses et jaunes, qui se détachaient parfois sur un ciel sombre ou encore sur des fleurs du désert très rares mais absolument magnifiques… Ou bien quand nous dormions en haut de rochers à la belle étoile. Je me souviens d’avoir compté plus de dix étoiles filantes en une heure.

Quels sont aujourd’hui vos rêves de voyages ?

Je rêve d’Amérique du sud. J’aimerais y voyager en y travaillant. J’ai spécialement envie de découvrir des pays comme le Costa Rica ou le Chili. Ce qui m’attire, ce sont des pays qui ne sont pas trop développés et qui ont préservé une nature sauvage.  Ailleurs, je rêve aussi des Maldives et des Philippines car j’adore la mer.