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Le Brexit et ses conséquences

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Brexit La fragilité de la construction européenne. Peinture de stree art dans Paris

Voyage en solitaire. Le Royaume Uni a rompu les amarres avec l’Europe pour naviguer seul. Les apprentis sorciers que sont les politiciens anglais de tous bords ont-ils bien mesuré l’effet domino que peuvent avoir les manipulations de leur opinion ? Le plus redoutable de ce divorce à l’anglaise est la libération des populismes et des hooliganismes politiques dans toute l’Europe. Les nationalistes, "souverainistes" et isolationnistes de tous bords se jettent sur l’occasion pour se refaire une santé en criant en direction de l’Europe "haro sur le baudet !". Après le Brexit, verra-t-on le Pexit (sortie de la Pologne), le Hexit (sortie de la Hongrie), le Nexit (sortie de la Nederland) et d’autres, pourquoi pas le Frexit  (sortie de la France)?

Malgré ses défauts flagrants, l’Union européenne a eu au moins un avantage décisif : avoir préservé la paix à l’intérieur de ses frontières depuis plus de 50 ans. Alors que tous les siècles précédents avaient été marqués par d’incessantes guerres qui déchiraient toute l’Europe. En prenant le risque de détruire tout l’édifice et en excitant les nationalismes ne risque-ton pas de réveiller les vieux démons de l’histoire ? Le refus de recevoir des réfugiés victimes de guerres par exemple, n’est-ce pas oublier un peu vite que beaucoup de nos parents ou grands-parents ont été eux-mêmes un jour des réfugiés. La crise économique et le chômage qui peuvent résulter de la brutale déstabilisation financière mondiale sont aussi une cause d’inquiétude.  

Au fond la question des voyages paraît secondaire. On agite la menace des visas et des restrictions de circulation. C'est dans l'air du temps depuis un moment. Je pense que les hommes politiques sont assez malins pour contourner le vote des électeurs anglais et maintenir beaucoup de choses en l’état. Ainsi le "non" des français en 2005 à la Constitution européenne avait été contourné. La constitution à peine retouchée était passée malgré ce vote. Demain les anglais et l’Union européenne tricoteront des réseaux d’accords serrés, comme en ont signé la Suisse ou la Norvège, lesquels appartiennent à l’espace Schengen sans être formellement membres de l’Union européenne. Rappelons que le Royaume Uni n’était ni membre de l’euro ni de l’espace Schengen.

Aujourd’hui si l’on veut être cynique, c’est le moment d’aller à Londres à cause de la baisse de la livre sterling. Le séjour à Londres coûtera moins cher. Il faut en profiter car qui sait si l’euro ne subira pas le contrecoup de la crise politique et économique actuelle pour baisser à son tour ? Et puis le transport aérien va peut-être se renchérir puisque l’attribution par les droits de trafic accordés aux compagnies aériennes tels qu’ils fonctionnent aujourd’hui pourraient être remis en cause. Ceux qui ont le plus d’inquiétudes à se faire sont peut-être les expatriés anglais en France et français en Angleterre.

Quand j’étais lycéen, mon premier voyage en solitaire, je l’avais fait en Grande-Bretagne : à Londres, dans le Kent, à Oxford, Stratford upon Avon, le Lake District,… J’en ai toujours gardé un souvenir ému des rencontres humaines : j’avais appris à découvrir la différence, l’originalité, l’excentricité même de nos amis anglais, leurs particularismes.  Depuis j’y suis retourné des dizaines de fois, par air, par mer et par le tunnel. J’espère que l’humeur des anglais et le  réveil de leur insularisme n’empêcheront pas cette facilité de circulation et de découverte réciproque. Tant que la liberté de circulation subsiste, l'espoir est permis.