La protection contre les dommages du tourisme. La Thaïlande vient de décider de fermer pour une durée indéterminée l’île de Koh Tachai considérée comme un de ses plus beaux spots de plongée. Cette petite île qui est située dans la Mer d’Andaman au nord-ouest de Phuket et de Kaolack est souvent décrite comme un "paradis miniature". Elle est partie intégrante du Parc National des îles de Similan (province de Phang Nga). Ces îles n’était jusqu’à maintenant fermée que pendant la mousson, de la mi-mai à la mi-octobre. Selon le Bangkok Post du 16 mai dernier, elle ne sera plus réouverte au tourisme à partir du 15 octobre prochain.
Les autorités justifient cette décision par la surpopulation de touristes et de plongeurs dans et autour de cette île dont l’environnement était en train de subir des "dommages irréparables". 14 agences y vendaient des packages et la plage de l’île qui pouvait théoriquement accueillir 70 personnes en recevait souvent plus de 1000 avec de nombreux bateaux et des stands de restauration. Un habitué du lieu affirme : "les touristes n’avaient rien à faire de la préservation de la nature. La seule chose qui comptait pour eux était de réussir leurs photos et leurs selfies".
Personnellement j’ai constaté qu'il y avait de nombreuses îles survendues et surpeuplées en Thaïlande comme autour de Koh Phi Phi ou de Koh Samui où j’avais acheté une journée de snorkeling sur un "îlot paradisiaque". Il y avait beaucoup de bateaux autour de cet îlot et en mettant le pied sur sa plage, j’avais été choqué de découvrir derrière le sable, des montagnes de détritus abandonnés par les touristes. Je trouve que la décision des autorités thaïlandaises est courageuse pour tenter d’inverser un excès néfaste de touristes. Dans la foulée de la COP 21, il leur restera encore beaucoup de chemin à parcourir pour sauver leur environnement, mais un pas décisif semble franchi.