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15 choses que j’ai apprises au cours de mes voyages

grandeur de la nature, rencontres, échanges, inattendu (les richesses des voyages)

Mes nombreuses années de voyages m’ont beaucoup appris. Le voyage est une école de vie pratique. Bourlinguer m’a apporté un enrichissement et un zeste de sagesse, en même temps qu'un brin de folie, tirés d’expériences multiples. Concrètement, une personne qui se prépare à demander à son employeur un congé sabbatique pour faire un long voyage peut piocher quelques arguments dans cette réflexion. Idem pour ceux qui rentrent d’un tour du monde et cherchent à se faire réembaucher. Voici les principaux gains valables à toutes les époques que je pense à avoir récoltés de mes périples à travers le monde :

1-       Je suis beaucoup plus adaptable,  souple et flexible à cause de la relativité des choses vues : j’ai rencontré d’innombrables manières de penser, d’être, de vivre, de se comporter. Les règles savoir vivre sont parfois opposées d’un pays à un autre, d’une culture à une autre. Un exemple très simple : une poignée de main est spontanée dans certains pays, à éviter dans d’autres. Voyager m’a sorti de mes habitudes, pas seulement alimentaires ou culturelles. Les entreprises dépensent des fortunes pour former leurs cadres au « management interculturel ». Je l’ai appris sur le terrain.

2-       J’ai appris la tolérance. Voyager m’a poussé à sortir des préjugés et à garder un esprit ouvert, éveillé et attentif, à accepter les différences en essayer de les comprendre, d’autant que j’appréciais moi-même d’être accepté et compris. Je ne peux plus aujourd’hui voir le monde de la même manière.

3-       J’ai été à l’école de l'humilité face aux imprévus qui m’ont obligé à adapter voire à reconstruire en catastrophe un itinéraire (vol annulé, météo exécrable ou dangereuse, rendez-vous manqué,…). Je me suis senti petit face à la puissance, aux forces, aux immensités de la nature (sur les océans, dans les montagnes, dans un désert, lors de fortes turbulences dans un avion,…). Parfois ce sont les beautés de la nature qui m’ont retenu dans un lieu. Dans une entreprise un individu doit feindre de tout maîtriser et doit respecter un planning. Lors d'un voyage, seul et loin de tout, il doit parfois lâcher prise pour mieux s’adapter. Voyager c’est percevoir la petitesse de la condition humaine : il y a beaucoup plus de lieux à voir et de choses à faire dans le monde que ce qui peut être vu ou fait durant toute une vie (même plusieurs !). L’humilité devient en même temps une capacité d’attention aux petites choses, aux détails de la vie, à l’insignifiant qui font la beauté d’un lieu, d’une personne et qui changent tout : un arc en ciel furtif qui illumine un paysage, le vent qui ondule une prairie, un sourire, …

4-       L’esprit de débrouillardise m’a été nécessaire pour me sortir d’apparentes impasses, de situations compliquées ou dangereuses. Souvent il m’a fallu imaginer des solutions abracadabrantes, négocier, trouver des astuces à l’improviste et rapidement. Voyager c'est apprendre la résilience, c’est se dépasser, se battre au jour le jour, surmonter ses appréhensions, ses frayeurs, pour sortir par ses propres forces de situations impossibles. C'est cultiver une forme de résilience.

5-       J’ai connu un réveil des passions, du goût, de l’envie et du plaisir de vivre, de créer, de bouger, de connaître, de rencontrer. Voyager c’est rajeunir ses méninges. Le métro boulot dodo, l’acharnement au travail pour gagner un peu plus d’argent, ce sont les meilleures manières de vieillir précocement, d’éteindre une personnalité et de l’enfermer dans la médiocrité voire la méchanceté. Mes voyages ont toujours été des bouffées d’oxygène salutaires. «Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui perd sa passion» aurait écrit Saint Augustin.

6-       L’argent ne fait pas le bonheur. La richesse et le grand luxe ferment sur soi et ne sont pas forcément le chemin du bonheur. J’ai souvent rencontré des personnes heureuses, joyeuses, ouvertes au partage et à l’échange, alors qu’elles étaient pauvres, survivant sans confort ou peu de nourriture. Rien à voir avec la fermeture que j'ai souvent observée auprès de personnes riches financièrement qui m’ont parues malheureuses, tristes, suffisantes, hermétiques. Les riches, ceux que j’ai croisés dans les 5 étoiles luxe, peuvent se permettre une certaine condescendance, mais ne peuvent pas tout acheter, en particulier l’intelligence ou le bonheur. D’ailleurs une position sociale n’est jamais gagnée définitivement, surtout en voyage où les aléas ramènent parfois tout le monde au même niveau.

7-       La compassion vis-à-vis des souffrances et des pauvretés rencontrées. Quand on ne se bouche pas les yeux, on rencontre beaucoup d’injustices et de souffrances dans le monde. Même si je suis tombé dans certains pièges de compassion organisée, je n’ai jamais regretté de m’être laissé aller à mon cœur. Un proverbe indien dit « Ce qui n’est pas donné est perdu ». La générosité ne se mesure pas forcément en argent mais en écoute, en coup de main et service rendu, en temps partagé, en sourires, en reconnaissance,… On a souvent été généreux avec moi et on m’a sorti gratuitement de situations difficiles ou dangereuses dans mes voyages – sans que j’aie rien demandé-.

8-       La gentillesse et la courtoisie sont les meilleurs moyens d’avancer. Le respect des autres est le plus sûr moyen de gagner leur respect. J’ai souvent ri en voyant comment de grands méchants compatriotes grincheux et de mauvaise foi, me prenant pour un piètre naïf, se faisaient avoir en croyant faire de bonnes affaires. Pour Roland Barthes, "la politesse est plus généreuse que la franchise : elle signifie que l'on croit à l'intelligence de l'autre.

9-       La liberté est un des biens les plus précieux. Il y a tellement de pays non démocratiques dans le monde où exprimer une opinion expose à la prison voire à la mort et où un travail d’esclave est la seule issue pour simplement survivre ! Dans ces pays, voyager signifie fuir la terreur ou la misère. Quelle différence avec nous qui avons la liberté de nos mouvements, de nos opinions et pour qui le voyage est un plaisir !  J’ai souvent eu envie de témoigner en rentrant de certains pays.

10-    Le bonheur de la rencontre et de l’échange qui sont devenus pour moi une seconde nature. De même qu’un sens plus aigu de la psychologie, de la relation sociale et de l’empathie à force de découvrir sans cesse de nouvelles personnes. Ce qui me donne une facilité et un plaisir à la conversation, à la découverte sans à priori de n’importe quelle personne rencontrée, car chaque homme est une histoire extraordinaire.

11-    La lenteur. J’ai appris, en dépit de mon métier stressant de journaliste, à ne pas forcer le rythme mais à me laisser aller, à prendre mon temps, m’arrêter, revenir, me reposer, pour apprécier, déguster,… sans hésiter à reconstruire  un programme ou un itinéraire. Car mieux vaut voir moins de choses et mieux les apprécier que de cumuler des visites qui entrent par un œil et sortent par l’autre, en mitraillant tout ce qui bouge avec son appareil photo. La meilleur photo n’est pas celle qui est techniquement parfaite mais celle qui révèle l’œil du photographe, le sens qu’il a perçu et celui qu’il a donné à ce qu’il a vu.

12-    Se méfier des apparences, de  l’évidence. Je me suis toujours méfié des visions carte postale ou de guide dans les lieux incontournables où s’entassent les autocars de touristes. Derrière, autour ou dans les recoins de monuments célèbres ou dans des trous perdus, il y a parfois de plus belles découvertes à faire, des personnes fantastiques à rencontrer. A quoi sert de voir un lieu extraordinaire et célèbre si on ne comprend pas comment et pourquoi il est là, qui est là et en vit,... Les explications d’un guide (même médiocre) sont toujours intéressantes à écouter. Il faut savoir mettre du sens dans ses découvertes.

13-    Profiter du moment présent qui est donné par l’attention et la disponibilité à l’inattendu, à l’imprévu, au heureux hasard, à la rencontre fortuite,… qui peuvent changer un voyage ou un itinéraire. « Carpe diem » dit la formule latine, c’est-à-dire, « cueille le jour ». Voir le bon côté d’imprévus est plus efficace pour se détendre. Mes plus forts souvenirs de voyages sont liés à des situations imprévisibles. Beaucoup de gens à travers le monde y voient un clin d’œil, un coup de pouce de la Providence. D’autres n’y voient qu’une occasion de râler. Dommage pour eux !

14-    Apprendre à se connaître, à jauger plus objectivement ses forces et ses limites, cultiver un regard plus critique sur moi-même, sur ce que je suis. J’ai vécu tout à fait au fond de moi la formule de l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier : « On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."

15-    Le plaisir d’apprendre : chaque jour d’un voyage est une découverte, une fenêtre ouverte et donc un enrichissement personnel. Par exemple, je me perfectionne dans les langues que je suis obligé de baragouiner. Je m’intéresse aux modes de vie des personnes que je rencontre, je plonge dans l’interculturel. Je suis obligé de comprendre les situations politiques et sociales des pays que je traverse, parfois très compliquées et très éloignées de mes modes de pensées habituels.

Et vous, dites-moi quels enrichissements vous avez retirés de vos voyages ? 

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