Le "découvreur" du Canada en dessins. Jacques Cartier n’est pas un découvreur aussi connu et populaire en France que Christophe Colomb, Magellan ou même Pizarro. C’est pourquoi j’ai voulu en savoir un peu plus sur ce personnage à qui l’on attribue la découverte et la première reconnaissance du Canada. Il est un peu l’idole des québécois et on voit sa statue un peu partout au Québec. Cette quasi bande dessinée m’a aidé à mieux comprendre.
Jacques Cartier n’était certainement pas le premier européen à visiter l’Amérique du Nord. On sait au moins que les Vikings l’atteignirent vers l’an 1000. De nombreux pêcheurs de toutes les côtes occidentales pratiquaient aussi la pêche à Terre Neuve depuis longtemps. Et puis 37 ans avant lui, l’italien Jean Cabot, armé par des marchands de Bristol, avait atteint les côtes d’Amérique du Nord, de même que, 10 ans avant lui, le florentin Verrazano armé par des banquiers lyonnais.
Alors pourquoi ce vedettariat ? Les textes simples et clairs de ce livre situent bien les voyages de Jacques Cartier dans le contexte politique du XVIème siècle. Dans la foulée des découvertes de Christophe Colomb et de Magellan, François 1er était titillé par sa rivalité avec Charles Quint, lequel poussait avec succès les conquistadors espagnols. Le roi de France voulait aussi trouver sa route vers les Indes par le nord des Amériques et espérait qu’on lui déniche sa part de richesses, comme celles rapportées par Pizzarro du Pérou et de Cortes du Mexique en Espagne. C’est dans cet esprit qu’il envoya Jacques Cartier.
Ce livre illustré raconte l’histoire de Jacques Cartier à travers celle d’un jeune mousse embarqué dans une des caravelles de l’expédition. On ressent avec ce gamin de Saint Malo les conditions rudes du voyage en comprenant ses étonnements, ses peurs et on est témoin des premières relations qui s’établissent avec les indiens bienveillants. C’est une suite de malentendus et de malhonnêtetés des occidentaux, obsédés par la recherche d’or et le mythe du royaume de Saguenay.
Ce petit album donne envie d’en savoir davantage sur cette histoire pas assez connue et d’aller sur les pas de Cartier au Canada. Le dessin et les textes m’ont parus simples et enfantins. Normal, c’est un public jeune qu’il vise. Mais même des adultes peuvent se prendre au jeu de la découverte. Je suis déjà allé une fois au Québec. J'avais adoré. Ce petit opuscule me donne une vraie envie d'y retourner ! Et de lire des livres plus complets sur Jacques Cartier ! Peut-être que mes amis québecois en ont à me conseiller ?
Editions Archimède, L’école des loisirs 2006