• Suivez-nous

    Stay
  • Stay
  • Visitez
  • Contribuez

    Vous êtes le bienvenu pour raconter votre voyage ou apporter un commentaire, Pensez à vous inscrire ou à vous connecter si vous êtes déjà inscrit.

    Stay
  • Destinations
    Stay
  • Thèmes

"Le Corniaud"

On aime : 
La voiture du corniaud en vadrouille

Voyage à côté de ses pompes. Les road movies ne sont pas toujours là où on les attend. On l’oublie trop souvent, "Le Corniaud", ce vieux film populaire français de Gérard Oury est l’histoire d’un voyage, celui d’un pauvre crédule qui convoie sans le savoir des "marchandises" (de l’or, de la schnouff, des diamants) entre Naples et Bordeaux où elles doivent être embarquées pour les Etats-Unis. "Buon viaggio !", lui lance le garagiste qui a récupéré à son insu l’or planqué dans ses pare-chocs. Le sujet reste d’une chaude actualité puisque d’innombrables convoyeurs et des "mules" de drogues en tous genres continuent de parcourir le monde, plus ou moins naïvement.

Le film de Gérard Oury a déjà 50 ans (il a été tourné en 1964) mais, à chaque fois qu’il est rediffusé à la télévision (ce qui est à peu près systématique aux périodes de Noël), il continue de faire éclater de rire toutes les générations. Pourtant les répliques et les mimiques de Bourvil et Louis de Funès sont parfois lourdes, on dirait "relous" aujourd’hui.

En même temps c’est un film de voyage. Il montre toutes les superbes étapes du parcours où il a été tourné : Naples, Rome (avec le Colisée, le Vatican et le château Saint-Ange), les fontaines de la Villa d’Este à Tivoli en périphérie de Rome, Pise, Menton, Carcassonne, Bordeaux,… Un véritable itinéraire touristique ponctué de poursuites, de gags de ploucs et de gesticulations.

C’est le voyage qui est prétexte à toutes ces pitreries, imbroglios loufoques, rebondissements cocasses et guignolades des acteurs fétiches de la génération des papys. Le titre "le corniaud", bien que passé de mode, n’arrête pas les fans. Gérard Oury aurait pu choisir "le crétin", "le benêt" ou "le ballot". Aujourd’hui on dirait "le nul", "le zéro", voire "le gaou".  Mais le corniaud garde quelque chose d’intemporel et d’indémodable et le spectateur voyage avec les acteurs. A la fin de l’histoire, Bourvil, le "corniaud", lance à De Funès, le parrain : "Au fond, j’vous en veux pas, parce que quel voyage ! Ça compte dans la vie d’un homme !".

Diffusion mercredi 23 décembre 2015 à 20 h 35 sur RTS Deux et jeudi 24 décembre à 17 h sur La Une 

Destinations concernées: