Alors, j’ai cherché un nom de bataille, d’artiste. Anouk Chirol, « Madrid dans les photographies d’Ouka Lele », Cahiers d’études romanes, 11 | 2004, 47-57. 13Apparemment, la ville n’est qu’un décor, un prétexte pour faire une mise en scène grandiose. Images fausses, images trompeuses qui ne correspondent qu’à un imaginaire masculin, les images de Cindy Sherman, tout comme le modèle de Madrid ne sont que des « écrans vides »4, de pures surfaces ne renvoyant à rien. A big name in contemporary art photography, a major figure of Movida (a cultural movement created after Franco’s regime ended), Ouka Leele contributed to the renaissance of Spanish … The artist duo Costus—one of whom was the son of a Francoist military officer—would make fun of the saintly figures of the Valle de los Caídos (a holy monument built by Franco and where his remains now lie) by transforming them … En effet, bien que peu présente dans ses images, Madrid reste le thème de trois photos très connues de l’artiste : Madrid (1984), Rappelle-toi, Bárbara. The Colinegros., 1976, Manos feministas (Serie: el libro de las manos), 1977. Enlaces externos. Qu’elle réapparaisse en tant que telle ou bien qu’elle disparaisse de l’imaginaire, l’allégorie s’inscrit dans la logique imaginaire elle-même, que son schématisme didactique a l’avantage de dévoiler lourdement. D’ailleurs, le pied de la petite fille — qui représente le dieu — posé sur la femme allongée peut être un signe de victoire sur la paresse. Le titre est la reprise du premier vers d’un célèbre poème de Prévert. Hormis l’allusion à la Gran Vía, cette grande avenue madrilène construite entre 1910 et 1930 à la décoration kitsch, en particulier les anges des toits — également présents dans le texte et dans l’image —, on a du mal à voir en quoi il a pu inspirer la mise en scène, d’autant plus qu’il fait de nombreuses références à l’ouïe et à l’odorat, impossibles à rendre visuellement. Dépression et mélancolie, Gallimard, Folio Essais, 1987, pp. On ne distingue pas le visage du personnage masculin. 151-152. Sa première série de photographies intitulée Peluquería à la fin des années 1970 était une galerie de portraits peu communs. Mais, sa situation au second plan de l’image étonne car à aucun moment on n’a l’impression que cette vue pourrait être le thème de la photo. L’ancien maire de la capitale a donc largement favorisé les fêtes et les manifestations populaires qui affirment le vouloir-vivre du peuple. Bárbara Allende Gil de Biedma, nada en Madrid o 29 de xuño de 1957, é unha artista, pintora, poeta e fotógrafa española, coñecida como Ouka Leele.Foi unha das protagonistas principais da movida madrileña de comezos da década de 1980. Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contact – Crédits – Mentions légales – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Madrid dans les photographies d’Ouka Lele. 6-7. Cependant, par-delà son ancrage concret, cette figure rhétorique découvre ce que l’imaginaire occidental a d’essentiellement tributaire de la perte (du deuil) et de son renversement en un enthousiasme menacé, fragile, abîmé. Debout, se trouve María, la fille de la photographe qui pose en débardeur et culotte de bain, la tête couronnée de raisin, le pied posé sur le corps allongé de la femme. D’une part, elle s’en sent proche parce qu’elle y est née mais, d’autre part, la grande ville moderne et ses inconvénients — trafic, pollution, absence de verdure — font l’objet d’un rejet flagrant de sa part. Madrid, lieu de naissance de la photographe, mais aussi lieu premier de son activité artistique au sein de la movida — après avoir passé quelques temps à Barcelone à la fin des années 70 — a donc le privilège d’être la seule ville dont l’artiste veuille bien faire le portrait. Se interesa en todos los tipos de artes, es una artista polifacética : pintura, cine, fotografiá, poesía.. C’est le cas pour Madrid. Artist: Ouka Leele Title: Peluquería Technique: Digital printing on Hahnemühle paper of the original painted by the artist with watercolors Size: 50 x 60 cm Ouka Leele en un Principio (2011) y Performance, puesta en escena y narrativa en la serie Peluquería de Ouka Leele (2013), ambos textos de la historiadora del arte Carmen Aguayo, han sugerido una lectura más llamativa en cuanto a la composición y puesta en … Sans aller jusqu’à voir une dimension orgiaque dans los veranos de la Villa, il est cependant évident que cette manifestation culturelle a pour but de rassembler la population, de la faire se côtoyer et de renforcer ainsi une certaine socialité : […] la fête dionysiaque permet ce mixte de paroles et de situations qui exprime en majeur le quotidien désir de l’être ensemble. En esas fotos coloreadas a mano, la artista declara su amor a su ciudad natal, a pesar de una mirada a veces desengañada. Después se esfuman lasparedes de la celda. En effet, elle a choisit des couleurs proches de la réalité pour la jeune femme, en insistant bien sur les nuances du visage, les pommettes, etc., alors que le fond a été « déréalisé ». 7Cette citation nous montre des personnages vides, des « masques » derrière lesquels il n’y a rien. Les limites de couleurs sont très marquées. 7 Ouka Lele (fotografías 1976-1987), catalogue de l’exposition rétrospective au MEAC, Madrid, Ministerio de Cultura, 1987, p. 49. Ouka Leele, de su nombre real Barbara Allende Gil de Biedma, es una pintora y fotógrafa española que nació en Madrid en 1957 durante el periodo de la dictadura franquista. Sous une apparence agréable, cette jeune femme cache un vide. Ouka Lele peut très bien avoir choisi de faire le portrait, au sens littéral, de la capitale espagnole. 15 D’après la communication qu’Ouka Lele a présentée à Lyon lors du 3e congrès du Grimh. Ce titre semble avant tout adressé à la photographe elle-même. Au premier plan, on voit deux personnages allongés sur une terrasse. Ouka Leele, Peluquería [Hair Salon], 1979. L’Espagne se réveille après des années de dictature. Pourtant, dans les trois, c’est un aspect de la ville que l’on découvre à travers une mise en scène qui peut être simple ou complexe. Mais il termine sur une note ironique, grinçante qui nous invite à nous méfier de ce qui a été dit auparavant. Entre le personnage et le fond, il y a correspondance : l’un comme l’autre ne sont que des illusions, des simulacres qui ne sont rattachés à rien. La capital española aparece bajo la forma de una alegoría o de decorado en tres fotos puestas en escena: Madrid (1984), Rappelle-toi, Barbara (1987) et Cartel para los veranos de la villa (1996). Le texte décline divers aspects agréables de la ville, la lumière en particulier qui a fasciné la plupart des arrivants à la capitale espagnole et qui lui a valu la phrase « de Madrid al cielo ». 6 Julia Kristeva, Soleil noir. A mí me gustaría ser de algún pueblo, serde algún sitio, ser del campo. Aunque la artista española Ouka Leele se siente fuertemente atraída por el campo, Madrid ocupa un lugar privilegiado en su producción artística. Dans Rappelle-toi, Bárbara. Está viendo este mensaje porque su navegador no soporta marcos. 10 « Los leones de la Cibeles », entretien avec José Luis Gallero, Sólo se vive una vez. A mí, en realidad, la idea de ciudadno me gusta, la idea de coches y ruidos. Es que yo no lo puedo juzgar muy bien porque es unsitio donde he nacido y donde siempre he vivido, aunque hayaviajado por otros sitios y eso. 1 Entretien qu’Ouka Lele nous a accordé en février 1997 alors que nous préparions un mémoire de DEA sur « la mise en scène dans les photographies d’Ouka Lele ». On peut apercevoir au loin la Torre de España, un des rares monuments qui se détache de ce panorama baigné de lumière jaune orangé. 10-abr-2017 - Explora el tablero "OUKA LEELE" de Eleanor Rigby, que 969 personas siguen en Pinterest. ¿Madrid? Ce que l’on voit se jouer quotidiennement dans les lieux publics, dans les bistrots, sur les marchés, sur les places, en bref dans les espaces de la déambulation existentielle, ce spectacle chatoyant qui constitue l’essentiel de la vie sociale, tout cela se cristallise en un moment particulier pour réaffirmer avec force qu’il constitue le substrat essentiel de toute société.14. La nonchalance affichée ici semble cependant aller à l’encontre du « produit » vanté par l’affiche. Il fait vraisemblablement chaud puisque la femme cherche à se protéger la tête du soleil avec un chapeau. La photo semble refléter une phrase célèbre :« Madrid me mata », commentée de la sorte par l’ancien maire de la ville, Enrique Tierno Galván : Madrid me mata quiere decir que Madrid es tanto y tan entrañable que realmente me vence, me desborda […]. Cette dernière image est d’autant plus célèbre qu’elle a été placardée sur tous les murs de la ville et a confirmé la notoriété de l’artiste même au-delà de la capitale espagnole. Cartel para los veranos de la Villa a d’abord été interprétée par son auteur comme une vision personnelle de l’été dans la capitale espagnole15 : la paresse, la recherche de fraîcheur, autrement dit une forme de paradis. A mí, en realidad, la idea de ciudadno me gusta, la idea de coches y ruidos. 14 Michel Maffesoli, L’Ombre de Dionysos. Tout d’abord, la construction triangulaire dont le sommet est la tête de la petite fille — Cartel… — ainsi que le recours à la mythologie, de façon certes moins ostentatoire dans l’image que nous allons maintenant étudier. Detrás, sin embargo, no haynada: oscuridad. Atalante a été élevée par une ourse, ce qui nous fait immédiatement penser au symbole de la capitale espagnole, situé en plein centre de la ville : l’ours et l’arbousier. Si l’on y regarde de plus près, la photographe n’a pas choisi de peindre ce fond comme le premier plan. À première vue, l’image que nous offre Ouka Lele du Madrid estival est celle d’une ville endormie, qui profite de la chaleur pour se reposer et pour déguster des fruits. 1Ouka Lele, qui est devenue Ouka Leele en 1999, est une photographe madrilène que la movida a rendue célèbre. Consejetria de cultura y deporte, comunidad de Madrid. Anouk Chirol, « Madrid dans les photographies d’Ouka Lele », Cahiers d’études romanes [En ligne], 11 | 2004, mis en ligne le 15 janvier 2013, consulté le 26 février 2021. Dans l’image d’Ouka Lele, il se passe la même chose pour la jeune femme. Quedo sumido en las tinieblas[…] El espacio destinado a mis palabras se acorta. La mesa en la que he estado trabajandodesaparece, así como la cama y la silla. Pero […] pienso que tenemos raícesdonde hemos nacido. Ouka Leele decidió fusionar pintura y fotografía para crear su propio sistema de comunicación artístico, aplicando acuarela para colorear las fotos en blanco y negro. D’ailleurs, lorsque José Luis Gallero, dans son livre sur la movida, lui a demandé d’expliquer ce titre, Ouka Lele a simplement répondu : « La titulé de esa forma para no olvidar nunca a Cibelesdentro de mí »10. From Foam Fotografiemuseum Amsterdam, OUKA LEELE, Peluquería (1979), Photography, 25.4 × 18.77 cm Dans ces photos colorisées, l’artiste déclare son amour à sa ville natale, malgré un regard souvent désenchanté. Rappelle-toi, Bárbara et Cartel para los veranos de la Villa peuvent être interprétées comme des images fédératrices. Ver más ideas sobre leelo, movida madrileña, fotografia. En effet, nous recevons l’expérience imaginaire elle-même, non pas comme un symbolisme théologique ou comme un engagement laïque, mais comme un embrasement du sens mort par un surplus de sens où le sujet parlant découvre d’abord l’abri d’un idéal, mais surtout la chance de la rejouer dans l’illusion et la désillusion…La capacité imaginaire de l’homme occidental qui s’accomplit avec le christianisme est la capacité de transférer du sens au lieu même où il s’est perdu dans la mort et/ou dans le non-sens. Quedo sumido en las tinieblas, catalogue de l’exposition rétrospective au MEAC, Madrid, Ministe, « Los leones de la Cibeles », entretien avec José Luis G. Madrid me mata quiere decir que Madrid es tanto y tan entrañable que realmente me vence, me desborda […]. 14La photo s’inspire d’Ovide mais il ne s’agit pas du seul élément intertextuel. Pero la energía quehay en la tierra de Madrid, a mí me encanta. Ouka Lele nous offre une vision désenchantée et décevante de la capitale espagnole. Madrid esuniversal, una ciudad abierta, una ciudad en la que todo el mundocabe y sin embargo, el madrileño no acaba de introducirse en louniversal, vive su ciudad como si fuera el mundo.11. 15Mais cette photo est aussi une déclaration d’amour de la photographe à la ville de Madrid. En effet, comme dans les images de Pierre et Gilles, les morts sont beaux, il n’y a pas d’effusion de sang et la photographe a choisi de peindre l’image dans des tons rose-orangés. Sa première série de photographies intitulée Peluquería à la fin des années 1970 était une galerie de portraits peu communs. Certains de mes amis, comme Mariscal, un dessinateur espagnol, trouvaient que mon nom, Bárbara Allende Gil de Biedma, était très joli. En fait, c’est certainement dans le ton utilisé que l’image et le texte sont proches. Wikimedia Commons alberga una categoría multimedia sobre Ouka Leele. La technique, la photographie en noir et blanc peinte à la main, sans être nouvelle puisqu’elle était connue presque depuis les débuts de la photographie, jouait cependant sur des couleurs très saturées et acides qui rendaient le contenu encore plus audacieux. Esplendor y ruina de la movida madrileña, Madrid, Ardora, 1991, p. 383. La ville n’a que de peu de place dans son œuvre, pourtant, ce serait une erreur de ne pas nous interroger sur la vision qu’elle possède de Madrid. Es que yo no lo puedo juzgar muy bien porque es unsitio donde he nacido y donde siempre he vivido, aunque hayaviajado por otros sitios y eso. En effet, les modèles posaient avec divers objets sur la … Ce sont des photos en couleur, prises directement avec un appareil réflex, loin des images colorées qui l’ont rendue célèbre. Pues creo que hay algo en Madrid que meatrapa, un sentido por la tierra pero me da rabia de casi no ver latierra, de que sólo veo asflato y coches y eso.